Round the World / Tour du Monde / Europe / Asie / Amérique du Nord / Amérique du Sud / Visa / Organisation / Trajet / Sac à dos / Tallinn, Moscou, Tashkent, Téhéran, New Delhi, Bangkok, Ventiane, Séoul, Tokyo, Los Angeles, New Orleans, Lima, La Paz et Humahuaca Argentine, Ouzbékistan, Russie, Inde, Brésil, Bolivie, Iran, Japon, Corée du Sud, Pérou, Paraguay
On
retrouve en Asie orientale — Japon et Corée du Sud — un système
ferroviaire très développé et fiable, à l’instar de pays européens comme
l’Allemagne ou la France. Toutefois, si un classement devait s’opérer
entre les deux systèmes ferroviaires, il est évident que le japonais a
une longueur d’avance et peut même se classer comme le système
ferroviaire le plus avancé au monde. Ce sera donc ce dernier qui sera
développé dans cette partie, en tant qu’exemple global de pays mettant
en œuvre une véritable politique ferroviaire permettant de rejoindre
n’importe quel point du pays en un temps record.
Régularité et densité : le modèle des chemins de fer japonais
Les
trains japonais sont incroyablement modernes, propres et ponctuels.
Leur rythme de passage, dans les principales gares, est d’une régularité
de métronome et peut être comparé à un système de métro. De manière
générale, deux classes seulement sont disponibles, à savoir la seconde
classe et la “green class”, correspondant à la première classe. La seule
différence étant que les voyageurs en première classe ont plus de place
que ceux voyageant en seconde. La réservation est obligatoire pour
toutes les classes exceptés 3 voitures de la seconde classe, sur
lesquelles il est possible de rentrer avec un billet “Non Réservé”, si
de la place est disponible.
Le
Japon tire en partie sa fierté ferroviaire du Shinkansen, qui est le
train à grande vitesse, l’équivalent japonais du TGV. Sa première mise
en route date de 1964 et il relie aujourd’hui les principales villes
japonaises, notamment Tokyo, Kyoto, Osaka, Hiroshima et Hakata.
Le
principal point généralement reproché au système ferroviaire japonais
est le prix des trains et notamment des trajets réalisés en Shinkansen,
qui sont généralement tous supérieurs à 100 euros. La contrepartie de
cette situation est la grande qualité de service assurée à bord des
trains, qui est sans doute la plus remarquable au monde. Il devient donc
très intéressant de souscrire à un Japan Rail Pass, qui permet de
rentabiliser facilement deux à trois trajets en sept jours.
De
part sa position insulaire, toutes les liaisons internationales sont
soit aériennes, soit maritimes. J’ai eu l’occasion lors de ce tour du
monde de réaliser le trajet Corée du Sud — Japon en bateau-navette, mais
des liaisons similaires existent avec la Chine (une fois par semaine, à
partir de Shanghai ou Tianjin) et la Russie (une fois par semaine
également, depuis Vladivostok). Les détails du fonctionnement de la
navette entre la Corée du Sud et le Japon ont été développés dans la
partie précédente.
En
Corée du Sud, le fonctionnement du système ferroviaire est à peu près
aussi développé, quoique moins complexe étant donné la taille du pays.
Il est également développé dans la partie correspondante.
A
la différence d’un grand nombre de pays dans le monde, le train est
certainement la meilleure manière de voyager en Corée, surtout en
partant (ou en revenant) de Séoul, où les embouteillages et la taille de
la ville font perdre au bus de l’intérêt. Alors que pour les bus, les
horaires peuvent varier, les trains ont un taux de ponctualité assez
impressionnant et sont très confortables.
Plusieurs
types de trains sont disponibles, dont le plus connu (et le plus
rapide), le KTX, basé sur la technologie du TGV. Les deux lignes les
plus fréquentées sont celle qui relie Séoul à Busan (les deux plus
grandes villes) et celle qui relie Séoul à Mokpo.
Départ de Séoul…
La
gare se situe dans le centre de Séoul et, en chemin vers la gare, vous
verrez sur votre droite un ancien bâtiment marqué “Railway Station”, qui
tranche avec tous les buildings modernes environnant. Il s’agit en fait
de l’ancienne gare de Séoul, aujourd’hui transformée en musée et en
centre d’art contemporain.
Ancienne gare de Séoul, transformée en centre artististique
Quelques centaines de mètres plus loin, on tombe sur la gare actuelle, qui s’inscrit beaucoup mieux dans le paysage.
Nouvelle gare de Séoul
Tous les trains sont conduits par la même compagnie, à savoir Korean Railways (www.korail.com).
Sur le site internet de la compagnie, il est possible de réserver tous
les billets un mois à l’avance (très utile si cela se situe pendant une
période de congés, où de nombreux habitants de Séoul quittent la ville).
Il
est par contre tout à fait possible de prendre son billet directement à
la gare, mais uniquement aux guichets. Les guichets automatiques ne
fonctionnent pas avec les cartes bancaires étrangères (alors qu’elles
sont acceptées aux vrais guichets).
L’accès aux quais dans la gare de Séoul
Séoul,
Busan et Mokpo sont les seules villes reliées par le KTX, qui est le
train à grande vitesse coréen. La liaison est réalisée en 2h30 pour
environ 35€ en seconde classe (selon la date de réservation et le taux
de remplissage) et environ 45€ en première classe. D’autres trains (ITX)
sont disponibles et, bien que moins rapides, ils ont l’avantage d’être
moins chers.
Cette ligne
comporte 5 arrêts, Séoul, Daejeon, Dongdaegu, Singyeongju et Busan, tous
annoncés en Coréen et en Anglais. Il est à noter que toutes les
indications dans les gares sont marquées en anglais et que la plupart
des personnes en charge de l’information (en tout cas toutes les
personnes auxquelles je me suis adressé) parlaient parfaitement anglais.
Jogyesa Temple à Séoul
… Pour une arrivée à Busan
Gare de Busan
Il existe également un Railpass qui
permet de voyager de manière illimitée sur le réseau ferroviaire coréen
pendant une journée (65€), 3 jours (83€), 5 jours (115€), 7 jours
(135€) ou 10 jours (155€) en seconde classe. Il est possible de
commander ce pass à l’avance sur le site internet www.internationalrail.com
ou de l’acheter directement dans un guichet dans les principales gares
du pays (Séoul et Busan inclus, évidemment). Plus d’informations sont
disponibles à cette adresse : http://english.visitkorea.or.kr/enu/TR/TR_EN_5_7.jsp.
Voiture des KTX
Un
autre moyen très pratique pour le déplacer en Corée est le ferry, qui
permet de rejoindre les nombreuses îles mais qui permet aussi de
rejoindre la Russie, la Chine et le Japon. La compagnie Beetle est
justement la principale compagnie qui permet de relier Busan à Fukuoka
(Japon) plusieurs fois par jour (ou moins, voire pas du tout si un
typhon est de passage) en 3 heures, pour environ 90€.
Mais ça, c’est pour la semaine prochaine.
Vue panoramique de Busan La gare se situe sur la gauche de la photo, juste après le port
Direction
la Thaïlande, première destination en Asie du Sud-Est. Le train n’est
pas le mode de transport le plus développé dans la région mais la
Thaïlande est un des pays les mieux lotis de ce côté, avec quatre lignes
principales qui permettent, à partir de Bangkok, de se rendre aux
quatre points cardinaux du pays (respectivement vers Chiang Mai,
Ratchathani, Nam Tok et Sungai Kolok, à la frontière malaisienne).
Dans
la région, si le Laos et le Cambodge sont dépourvus de réseau
ferroviaire fonctionnel, il est possible de prendre le train en
Birmanie, au Vietnam et en Malaisie.
Gare d’Ayutthaya
Pour
ma part, je me dirige vers le nort du pays, direction Chiang Mai.
Toutefois, mon départ ne se fera pas depuis Bangkok mais depuis
Ayutthaya, petite ville située à une heure au Nord de Bangkok, connue
pour ses temples et ses sites historiques. Il s’agit d’un train de nuit
« express », qui relie Bangkok à Chiang Mai.
Temples à Ayutthaya
Dans
la plupart des gares en Thaïlande (c’est en tout cas le cas à celles de
Bangkok, Ayutthaya et Chiang Mai), il est possible de disposer d’une
consigne pour, par exemple, laisser ses bagages pour passer une journée
dans la ville (comptez 1€ par jour environ).
Gare d’Ayutthaya
Le
trajet de nuit Bangkok — Chiang Mai coûte près de 25€ en seconde classe
(45€ en première), qui est composée de deux couchettes superposées par
cabine, avec air conditionné. Vous pouvez vous séparer du couloir grâce à
un rideau. Le niveau de confort est très bon en seconde classe, la
seule différence avec la première est que, dans cette dernière, vous
êtes seul dans la cabine, personne ne dort au-dessus de vous.
A
quatre reprises durant le voyage, une hôtesse passe pour vendre des
boissons ou des snacks, ce qui évite de se rendre dans la cabine
restaurant à ceux qui le désireraient.
Le
train est sans doute le meilleur moyen de transport pour effectuer ce
trajet, d’une part car cela permet de rencontrer des Thaïlandais mais
également d’autres backpackers avec qui vous pouvez échanger sur vos
différents trajets voire partager un bout de chemin dans le Nord de la
Thaïlande.
Le business des
agences de voyages tourne à plein (pour ne pas dire plus) en Asie du
Sud-Est et, au besoin, vous n’aurez aucun mal à acheter vos billets de
train par ce biais (même si cela coûte moins cher et se fait plus
facilement au guichet de la gare, même pour un achat au dernier moment).
Toutefois, ne suivez surtout pas les conseils d’une agence de voyage
qui vous affirmerait qu’il est plus simple de faire le trajet en voiture
ou que le train n’est pas confortable. Le trajet en train est plus
rapide que l’avion et le meilleur moyen de transport, à tout point de
vue.
Voiture sur le trajet Bangkok — Chiang Mai
5
trains partent par jour de Bangkok pour relier Chiang Mai, aux horaires
suivants : 8h30, 12h45, 18h10, 19h35 et 22h00, pour des arrivées
respectives à 20h30, 04h04, 08h15, 09h55 et 13h05. Le train partant à
18h10 est le plus rapide mais ne permet pas de profiter tellement des
paysages, d’autant que la vitesse moyenne du train est assez faible,
environ 40 km/h.
Pour les
trains de nuit, il existe trois classes de billets différentes : la
première classe (air conditionné, personne au-dessus de soi), la seconde
classe “+” (air conditionné, lits superposés) et la seconde classe
“normale” (sans air conditionné, lits superposés).
Je
n’ai pas trouvé de moyens de réserver les billets à l’avance par
internet. De manière générale, les trains ne sont pas pleins, car un
grand nombre sont en circulation. Les périodes pleines correspondent aux
fêtes nationales thaïlandaises. Si vraiment vous souhaitez pouvoir
réserver avant votre arrivée en Thaïlande, il me semble que la
réservation par une agence de voyage est la seule solution, mais qui
nécessite cependant des capacités de négociations avancées.
Gare de Chiang Mai
L’arrivée
à Chiang Mai marque également le terminus de la ligne, le reste se fera
en bus et en bateau, notamment sur le Mékong pour rejoindre le Laos et
sa principale ville du Nord, Luang Prabang, puis de redescendre le pays
jusqu’à la frontière cambodgienne. Dans toute cette région, le bus est
le principal moyen de transport collectif disponible.
Forteresse de la vieille ville de Chiang Mai
Il
est également à noter que le réseau ferroviaire thaïlandais offre
quelques liaisons internationales qui permettent notamment de rejoindre
le Laos, le Cambodge et la Malaisie. Toutefois, le Cambodge et le Laos
ne possèdent pas leur propre système ferroviaire. Il est possible de
prendre le train en Asie du Sud Est en Malaisie, au Vietnam et en
Birmanie, même si leurs réseaux sont moins développés qu’en Thaïlande.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter les réseaux ferroviaires en Asie du Sud-Est à cette adresse : http://www.seat61.com/Map-southeast-asia-train-routes.htm.
Ce même site détaille également, pour chaque pays, les principaux bus
qui permettent d’accéder aux frontières qui ne sont pas desservies par
le train.
Cérémonie bouddhiste dans un temple à Chiang Mai
Depuis
Bangkok, la liaison vers Ventiane, capitale du Laos, est le trajet
international le plus utilisé (dans un sens comme dans l’autre). Trois
trains circulent par jour, à des tarifs compris entre 20€ en seconde
classe et 35€ en première classe. Les trains s’arrêtent à une dizaine de
kilomètres de Ventiane, dans la ville de Nong Khai, d’où il est
possible de prendre une navette (ou un tuk-tuk) pour rejoindre le centre
de Ventiane (environ 7€).
Il
est possible d’obtenir à la gare de Bangkok le Thailand Rail Pass, qui
permet de pouvoir voyager de manière illimitée pendant trois semaines
pour environ 80€, mais je n’ai croisé aucun voyageur qui avait opté pour
cette solution.
Enfin,
il est possible d’obtenir tous les horaires de trains et autres
renseignements sur le site internet officiel de State Railway of
Thailand à cette adresse : www.railway.co.th.
Nid d'un porteur d'oz
Contact ? cuicui/a/latraceducanari.fr
Ami, si le canari ne chante pas,
Ne blâme nul autre que toi.
Ami, si le canari ne chante pas,
Chante pour lui... Chante...