Toutes les tribulations du tour du monde d'un Canari qui évite le plus possible de voler et donc de prendre l'avion. Ce Canari prend le train.
De juillet à décembre : partir de Paris et arriver à Rio de Janeiro en passant par toutes sortes de lieux aux orthographes différentes.
Entre autres.

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Le tour du monde du Canari

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Organisation du réseau ferroviaire en Asie Orientale

On retrouve en Asie orientale — Japon et Corée du Sud — un système ferroviaire très développé et fiable, à l’instar de pays européens comme l’Allemagne ou la France. Toutefois, si un classement devait s’opérer entre les deux systèmes ferroviaires, il est évident que le japonais a une longueur d’avance et peut même se classer comme le système ferroviaire le plus avancé au monde. Ce sera donc ce dernier qui sera développé dans cette partie, en tant qu’exemple global de pays mettant en œuvre une véritable politique ferroviaire permettant de rejoindre n’importe quel point du pays en un temps record.

Régularité et densité : le modèle des chemins de fer japonais

Les trains japonais sont incroyablement modernes, propres et ponctuels. Leur rythme de passage, dans les principales gares, est d’une régularité de métronome et peut être comparé à un système de métro. De manière générale, deux classes seulement sont disponibles, à savoir la seconde classe et la “green class”, correspondant à la première classe. La seule différence étant que les voyageurs en première classe ont plus de place que ceux voyageant en seconde. La réservation est obligatoire pour toutes les classes exceptés 3 voitures de la seconde classe, sur lesquelles il est possible de rentrer avec un billet “Non Réservé”, si de la place est disponible.

Le Japon tire en partie sa fierté ferroviaire du Shinkansen, qui est le train à grande vitesse, l’équivalent japonais du TGV. Sa première mise en route date de 1964 et il relie aujourd’hui les principales villes japonaises, notamment Tokyo, Kyoto, Osaka, Hiroshima et Hakata.

Le principal point généralement reproché au système ferroviaire japonais est le prix des trains et notamment des trajets réalisés en Shinkansen, qui sont généralement tous supérieurs à 100 euros. La contrepartie de cette situation est la grande qualité de service assurée à bord des trains, qui est sans doute la plus remarquable au monde. Il devient donc très intéressant de souscrire à un Japan Rail Pass, qui permet de rentabiliser facilement deux à trois trajets en sept jours.

De part sa position insulaire, toutes les liaisons internationales sont soit aériennes, soit maritimes. J’ai eu l’occasion lors de ce tour du monde de réaliser le trajet Corée du Sud — Japon en bateau-navette, mais des liaisons similaires existent avec la Chine (une fois par semaine, à partir de Shanghai ou Tianjin) et la Russie (une fois par semaine également, depuis Vladivostok). Les détails du fonctionnement de la navette entre la Corée du Sud et le Japon ont été développés dans la partie précédente.

En Corée du Sud, le fonctionnement du système ferroviaire est à peu près aussi développé, quoique moins complexe étant donné la taille du pays. Il est également développé dans la partie correspondante.

Organisation ferroviaire en Asie centrale et Asie du sud-est

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Tour du monde en train Épisode 7 / Corée du Sud

A la différence d’un grand nombre de pays dans le monde, le train est certainement la meilleure manière de voyager en Corée, surtout en partant (ou en revenant) de Séoul, où les embouteillages et la taille de la ville font perdre au bus de l’intérêt. Alors que pour les bus, les horaires peuvent varier, les trains ont un taux de ponctualité assez impressionnant et sont très confortables.

Plusieurs types de trains sont disponibles, dont le plus connu (et le plus rapide), le KTX, basé sur la technologie du TGV. Les deux lignes les plus fréquentées sont celle qui relie Séoul à Busan (les deux plus grandes villes) et celle qui relie Séoul à Mokpo.

Départ de Séoul…

La gare se situe dans le centre de Séoul et, en chemin vers la gare, vous verrez sur votre droite un ancien bâtiment marqué “Railway Station”, qui tranche avec tous les buildings modernes environnant. Il s’agit en fait de l’ancienne gare de Séoul, aujourd’hui transformée en musée et en centre d’art contemporain.

Ancienne gare de Séoul, transformée en centre artististique

Quelques centaines de mètres plus loin, on tombe sur la gare actuelle, qui s’inscrit beaucoup mieux dans le paysage.

Nouvelle gare de Séoul

Tous les trains sont conduits par la même compagnie, à savoir Korean Railways (www.korail.com). Sur le site internet de la compagnie, il est possible de réserver tous les billets un mois à l’avance (très utile si cela se situe pendant une période de congés, où de nombreux habitants de Séoul quittent la ville).

Il est par contre tout à fait possible de prendre son billet directement à la gare, mais uniquement aux guichets. Les guichets automatiques ne fonctionnent pas avec les cartes bancaires étrangères (alors qu’elles sont acceptées aux vrais guichets).

L’accès aux quais dans la gare de Séoul

Séoul, Busan et Mokpo sont les seules villes reliées par le KTX, qui est le train à grande vitesse coréen. La liaison est réalisée en 2h30 pour environ 35€ en seconde classe (selon la date de réservation et le taux de remplissage) et environ 45€ en première classe. D’autres trains (ITX) sont disponibles et, bien que moins rapides, ils ont l’avantage d’être moins chers.

Cette ligne comporte 5 arrêts, Séoul, Daejeon, Dongdaegu, Singyeongju et Busan, tous annoncés en Coréen et en Anglais. Il est à noter que toutes les indications dans les gares sont marquées en anglais et que la plupart des personnes en charge de l’information (en tout cas toutes les personnes auxquelles je me suis adressé) parlaient parfaitement anglais.

Jogyesa Temple à Séoul

… Pour une arrivée à Busan

Gare de Busan

Il existe également un Railpass qui permet de voyager de manière illimitée sur le réseau ferroviaire coréen pendant une journée (65€), 3 jours (83€), 5 jours (115€), 7 jours (135€) ou 10 jours (155€) en seconde classe. Il est possible de commander ce pass à l’avance sur le site internet www.internationalrail.com ou de l’acheter directement dans un guichet dans les principales gares du pays (Séoul et Busan inclus, évidemment). Plus d’informations sont disponibles à cette adresse : http://english.visitkorea.or.kr/enu/TR/TR_EN_5_7.jsp.

Voiture des KTX

Un autre moyen très pratique pour le déplacer en Corée est le ferry, qui permet de rejoindre les nombreuses îles mais qui permet aussi de rejoindre la Russie, la Chine et le Japon. La compagnie Beetle est justement la principale compagnie qui permet de relier Busan à Fukuoka (Japon) plusieurs fois par jour (ou moins, voire pas du tout si un typhon est de passage) en 3 heures, pour environ 90€.

Mais ça, c’est pour la semaine prochaine.

Vue panoramique de Busan
La gare se situe sur la gauche de la photo, juste après le port

Tour du monde en train Épisode 6 / Thaïlande

Direction la Thaïlande, première destination en Asie du Sud-Est. Le train n’est pas le mode de transport le plus développé dans la région mais la Thaïlande est un des pays les mieux lotis de ce côté, avec quatre lignes principales qui permettent, à partir de Bangkok, de se rendre aux quatre points cardinaux du pays (respectivement vers Chiang Mai, Ratchathani, Nam Tok et Sungai Kolok, à la frontière malaisienne).

Dans la région, si le Laos et le Cambodge sont dépourvus de réseau ferroviaire fonctionnel, il est possible de prendre le train en Birmanie, au Vietnam et en Malaisie.

Gare d’Ayutthaya

Pour ma part, je me dirige vers le nort du pays, direction Chiang Mai. Toutefois, mon départ ne se fera pas depuis Bangkok mais depuis Ayutthaya, petite ville située à une heure au Nord de Bangkok, connue pour ses temples et ses sites historiques. Il s’agit d’un train de nuit « express », qui relie Bangkok à Chiang Mai.

Temples à Ayutthaya

Dans la plupart des gares en Thaïlande (c’est en tout cas le cas à celles de Bangkok, Ayutthaya et Chiang Mai), il est possible de disposer d’une consigne pour, par exemple, laisser ses bagages pour passer une journée dans la ville (comptez 1€ par jour environ).

Gare d’Ayutthaya

Le trajet de nuit Bangkok — Chiang Mai coûte près de 25€ en seconde classe (45€ en première), qui est composée de deux couchettes superposées par cabine, avec air conditionné. Vous pouvez vous séparer du couloir grâce à un rideau. Le niveau de confort est très bon en seconde classe, la seule différence avec la première est que, dans cette dernière, vous êtes seul dans la cabine, personne ne dort au-dessus de vous.

A quatre reprises durant le voyage, une hôtesse passe pour vendre des boissons ou des snacks, ce qui évite de se rendre dans la cabine restaurant à ceux qui le désireraient.

Le train est sans doute le meilleur moyen de transport pour effectuer ce trajet, d’une part car cela permet de rencontrer des Thaïlandais mais également d’autres backpackers avec qui vous pouvez échanger sur vos différents trajets voire partager un bout de chemin dans le Nord de la Thaïlande.

Le business des agences de voyages tourne à plein (pour ne pas dire plus) en Asie du Sud-Est et, au besoin, vous n’aurez aucun mal à acheter vos billets de train par ce biais (même si cela coûte moins cher et se fait plus facilement au guichet de la gare, même pour un achat au dernier moment). Toutefois, ne suivez surtout pas les conseils d’une agence de voyage qui vous affirmerait qu’il est plus simple de faire le trajet en voiture ou que le train n’est pas confortable. Le trajet en train est plus rapide que l’avion et le meilleur moyen de transport, à tout point de vue.

Voiture sur le trajet Bangkok — Chiang Mai

5 trains partent par jour de Bangkok pour relier Chiang Mai, aux horaires suivants : 8h30, 12h45, 18h10, 19h35 et 22h00, pour des arrivées respectives à 20h30, 04h04, 08h15, 09h55 et 13h05. Le train partant à 18h10 est le plus rapide mais ne permet pas de profiter tellement des paysages, d’autant que la vitesse moyenne du train est assez faible, environ 40 km/h.

Pour les trains de nuit, il existe trois classes de billets différentes : la première classe (air conditionné, personne au-dessus de soi), la seconde classe “+” (air conditionné, lits superposés) et la seconde classe “normale” (sans air conditionné, lits superposés).

Je n’ai pas trouvé de moyens de réserver les billets à l’avance par internet. De manière générale, les trains ne sont pas pleins, car un grand nombre sont en circulation. Les périodes pleines correspondent aux fêtes nationales thaïlandaises. Si vraiment vous souhaitez pouvoir réserver avant votre arrivée en Thaïlande, il me semble que la réservation par une agence de voyage est la seule solution, mais qui nécessite cependant des capacités de négociations avancées.

Gare de Chiang Mai

L’arrivée à Chiang Mai marque également le terminus de la ligne, le reste se fera en bus et en bateau, notamment sur le Mékong pour rejoindre le Laos et sa principale ville du Nord, Luang Prabang, puis de redescendre le pays jusqu’à la frontière cambodgienne. Dans toute cette région, le bus est le principal moyen de transport collectif disponible.

Forteresse de la vieille ville de Chiang Mai

Il est également à noter que le réseau ferroviaire thaïlandais offre quelques liaisons internationales qui permettent notamment de rejoindre le Laos, le Cambodge et la Malaisie. Toutefois, le Cambodge et le Laos ne possèdent pas leur propre système ferroviaire. Il est possible de prendre le train en Asie du Sud Est en Malaisie, au Vietnam et en Birmanie, même si leurs réseaux sont moins développés qu’en Thaïlande.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter les réseaux ferroviaires en Asie du Sud-Est à cette adresse : http://www.seat61.com/Map-southeast-asia-train-routes.htm. Ce même site détaille également, pour chaque pays, les principaux bus qui permettent d’accéder aux frontières qui ne sont pas desservies par le train.

Cérémonie bouddhiste dans un temple à Chiang Mai

Depuis Bangkok, la liaison vers Ventiane, capitale du Laos, est le trajet international le plus utilisé (dans un sens comme dans l’autre). Trois trains circulent par jour, à des tarifs compris entre 20€ en seconde classe et 35€ en première classe. Les trains s’arrêtent à une dizaine de kilomètres de Ventiane, dans la ville de Nong Khai, d’où il est possible de prendre une navette (ou un tuk-tuk) pour rejoindre le centre de Ventiane (environ 7€).

Il est possible d’obtenir à la gare de Bangkok le Thailand Rail Pass, qui permet de pouvoir voyager de manière illimitée pendant trois semaines pour environ 80€, mais je n’ai croisé aucun voyageur qui avait opté pour cette solution.

Enfin, il est possible d’obtenir tous les horaires de trains et autres renseignements sur le site internet officiel de State Railway of Thailand à cette adresse : www.railway.co.th.