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On
retrouve en Asie orientale — Japon et Corée du Sud — un système
ferroviaire très développé et fiable, à l’instar de pays européens comme
l’Allemagne ou la France. Toutefois, si un classement devait s’opérer
entre les deux systèmes ferroviaires, il est évident que le japonais a
une longueur d’avance et peut même se classer comme le système
ferroviaire le plus avancé au monde. Ce sera donc ce dernier qui sera
développé dans cette partie, en tant qu’exemple global de pays mettant
en œuvre une véritable politique ferroviaire permettant de rejoindre
n’importe quel point du pays en un temps record.
Régularité et densité : le modèle des chemins de fer japonais
Les
trains japonais sont incroyablement modernes, propres et ponctuels.
Leur rythme de passage, dans les principales gares, est d’une régularité
de métronome et peut être comparé à un système de métro. De manière
générale, deux classes seulement sont disponibles, à savoir la seconde
classe et la “green class”, correspondant à la première classe. La seule
différence étant que les voyageurs en première classe ont plus de place
que ceux voyageant en seconde. La réservation est obligatoire pour
toutes les classes exceptés 3 voitures de la seconde classe, sur
lesquelles il est possible de rentrer avec un billet “Non Réservé”, si
de la place est disponible.
Le
Japon tire en partie sa fierté ferroviaire du Shinkansen, qui est le
train à grande vitesse, l’équivalent japonais du TGV. Sa première mise
en route date de 1964 et il relie aujourd’hui les principales villes
japonaises, notamment Tokyo, Kyoto, Osaka, Hiroshima et Hakata.
Le
principal point généralement reproché au système ferroviaire japonais
est le prix des trains et notamment des trajets réalisés en Shinkansen,
qui sont généralement tous supérieurs à 100 euros. La contrepartie de
cette situation est la grande qualité de service assurée à bord des
trains, qui est sans doute la plus remarquable au monde. Il devient donc
très intéressant de souscrire à un Japan Rail Pass, qui permet de
rentabiliser facilement deux à trois trajets en sept jours.
De
part sa position insulaire, toutes les liaisons internationales sont
soit aériennes, soit maritimes. J’ai eu l’occasion lors de ce tour du
monde de réaliser le trajet Corée du Sud — Japon en bateau-navette, mais
des liaisons similaires existent avec la Chine (une fois par semaine, à
partir de Shanghai ou Tianjin) et la Russie (une fois par semaine
également, depuis Vladivostok). Les détails du fonctionnement de la
navette entre la Corée du Sud et le Japon ont été développés dans la
partie précédente.
En
Corée du Sud, le fonctionnement du système ferroviaire est à peu près
aussi développé, quoique moins complexe étant donné la taille du pays.
Il est également développé dans la partie correspondante.
Le
transport ferroviaire est le principal moyen de transport au Japon, en
plus d’être un des plus populaires : il relie toutes les principales
villes de l’archipel (et plus encore).
La
principale compagnie est Japan Railways Group, qui était une entreprise
nationalisée jusqu’en 1987. Plus de 22 milliards de passagers (oui,
milliards) ont été transportés (dont près de 5 milliards pour le seul
Shinkansen depuis 50 ans. Ses gares sont (forcément) parmi les plus
fréquentées du monde.
Le
symbole du train au Japon est le Shinkansen, qui relie les principales
villes du Japon (de Fukuoka à Shin-Aomori en passant, entre autres, par
Kobé, Tokyo, Kyoto, Osaka, Sendai, etc.) à plus de 300 km/h.
Fukuoka (Hakata)
Depuis
la Corée du Sud et le port de Busan, il est possible de joindre le
Japon par le bateau et notamment des navettes qui réalisent la liaison
entre Busan (Corée) et Fukuoka (Japon) en un peu moins de 3 heures pour
environ 90€. Les tarifs sont fixes et la plupart des informations
peuvent être obtenues sur le site de la principale compagnie : http://www.jrbeetle.co.jp/internet/english/.
Il
est possible d’acheter ses billets juste avant le départ, les bateaux
sont rarement pleins, toutefois il convient de se renseigner auprès des
compagnies sur les départs confirmés. En effet, si la liaison est
supposée être journalière, les conditions météo (comme un typhon par
exemple) peuvent perturber le départ des navettes.
Port de Fukuoka
A
partir de Fukuoka, il est ainsi possible de prendre le Shinkansen pour
rejoindre d’autres villes du Japon. Par contre, la gare Shinkansen de
Fukuoka se nomme Hakata. Pas la peine donc de rechercher des
informations à partir de la gare de Fukuoka, cela ne fonctionnera pas.
Le dernier train qui quitte la gare d’Hakata pour Kyoto part à 19h pour
une arrivée à 21h.
Dans la
gare d’Hakata se trouve un stand de traduction où plusieurs personnes
sont prêtes à vous aider lors de l’achat de billets au guichet, ce qui
est très pratique.
Gare Hakata à Fukuoka
La
tarification du Shinkansen diffère de celle pratiquée par la SNCF en
France avec le TGV. Les tarifs au Japon sont en moyenne plus élevés
comparés à un achat en avance en France, mais la grille tarifaire est
toujours la même : ainsi, que l’on achète son billet au dernier moment
ou 6 mois à l’avance (ce qui est possible), le tarif reste le même au
Japon, d’où une grille de tarification très claire (à la différence du
TGV).
Le prix du billet de
base est de 8,510¥ (60€), auquel il faut nécessairement ajouter un tarif
au kilométrage, puis environ 40€ si on souhaite un siège réservé et 70€
si on souhaite être placé en première classe (appelée Green Class, avec
plus de place : au lieu de deux rangées de 2 et 3 sièges en seconde
classe, la première classe présente deux rangées de 2 sièges chacune).
Mais la seconde classe reste très confortable, ce qui limite à mon avis,
l’intérêt de la première classe.
Ainsi,
les tarifs les moins chers, pour toutes les liaisons Shinkansen,
correspondent aux billets en seconde classe sans place attitrée. Pour un
billet Hakata — Kyoto, cela revient à 120€ environ.
Kyoto
Il
faut noter aussi que lorsque l’on prend un billet sans place réservée,
on doit nécessairement s’asseoir dans les voitures dites « libres », qui
sont généralement au nombre de trois pour chaque train, à partir d’un
certain numéro de voiture indiqué à l’entrée du quasi (dans la plupart
des cas, c’est à partir de la voiture 11). On peut aussi prendre
n’importe quel train dans la journée : si aucune place n’est disponible,
on peut très bien prendre le suivant, le billet indique juste la date
de validité.
Gare de Kyoto
Pour
rentrer dans le train, on rentre dans la gare Shinkansen comme dans un
métro, en validant le billet à l’entrée. Lorsque l’on sort de la gare,
le billet est avalé par la machine. Pour ceux qui désirent garder le
billet comme un souvenir, il y a toutefois la possibilité de forcer le
passage : la sécurité vous met alors de côté mais en jouant de naïveté
et en demandant aux agents, on peut garder le billet qui sera alors
simplement poinçonné.
Dans
tous les trains, un contrôleur passe contrôler les billets de manière
systématique en s’inclinant à chaque fois qu’il entre dans une voiture.
Arrivée d’un Shinkansen
Dans
la plupart des Shinkansen, on trouve des espaces dédiés à certains
usages bien précis, comme par exemple des salles fumeurs adaptées pour
deux personnes, des cabines de maquillage ou des espaces où il est
possible de téléphoner.
Après
Kyoto, direction Tokyo. Il s’agit d’une des liaisons les plus
fréquentées et donc l’une des plus fréquentes avec près de 120
Shinkansen qui circulent dans la journée.
Tokyo
et Kyoto sont séparés de 513 kilomètres et le train réalise la jonction
en 2 heures et 40 minutes pour un tarif de 140€ en seconde classe sans
siège réservé. Il y a des trains toutes les 5 minutes en heure de pointe
et toutes les 10 minutes le reste de la journée.
Temple à Kyoto
Sur
le trajet Kyoto — Tokyo, essayez de vous mettre à une fenêtre sur le
côté gauche, vous pourrez alors avoir une petite vue sur le Mont Fuji.
Sur le trajet Kyoto — Tokyo, un Mont Fuji sauvage apparaît !
Tokyo
La
gare de Tokyo est la gare la plus fréquentée du Japon et constitue le
terminus de nombreux trains. C’est donc surtout dans cette gare qu’il
sera possible d’observer le “ballet des nettoyeurs du Shinkansen”. Le
flux de trains étant extrêmement important, il est très important pour
Japan Railways de laisser les trains immobilisés le moins de temps
possible.
Ainsi, à chaque
terminus, on peut observer en descendant du train une véritable
chorégraphie où, en sept minutes (et souvent moins), des équipes (deux
personnes par wagon) attendent sur le côté du quai que les passagers
soient sortis puis s’activent pour nettoyer le train et le remettre à
neuf pour le prochain départ.
En
attendant la fin du nettoyage, les prochains voyageurs attendent de
rentrer sur des lignes tracées au sol, ce qui permet aux précédent
voyageurs de sortir et au personnel de nettoyage de rentrer, en
patientant avec le nouveau départ du train. A la fin du nettoyage, les
nettoyeurs sortent du wagon en s’inclinant et “remerciant pour leur
attente” les prochains passagers.
Attente du nettoyage du Shinkansen
Pour
les personnes qui passent un peu plus de temps que je n’ai fais au
Japon et qui souhaitent visiter plus en profondeur le pays, il peut être
intéressant d’acheter un Japan Rail Pass,
qui coûte près de 220€ pour 7 jours de voyage consécutifs avec un
nombre illimité de trajets (il existe également des Pass pour 14
jours — 340€ et 21 jours — 420€).
Cela
devient très intéressant dès que l’on réalise deux trajets ou plus (ou
même deux longs trajets seulement). Des Pass illimités mais spécifiques à
certains région sont également disponibles à des prix intéressants.
Pour les résidents en Europe et ceux qui désirent payer en euros et s’y
prendre à l’avance, ce site est conseillé : http://www.japan-rail-pass.com. Il est toutefois possible de l’acheter directement dans n’importe quelle gare du Japon.
A
la différence d’un grand nombre de pays dans le monde, le train est
certainement la meilleure manière de voyager en Corée, surtout en
partant (ou en revenant) de Séoul, où les embouteillages et la taille de
la ville font perdre au bus de l’intérêt. Alors que pour les bus, les
horaires peuvent varier, les trains ont un taux de ponctualité assez
impressionnant et sont très confortables.
Plusieurs
types de trains sont disponibles, dont le plus connu (et le plus
rapide), le KTX, basé sur la technologie du TGV. Les deux lignes les
plus fréquentées sont celle qui relie Séoul à Busan (les deux plus
grandes villes) et celle qui relie Séoul à Mokpo.
Départ de Séoul…
La
gare se situe dans le centre de Séoul et, en chemin vers la gare, vous
verrez sur votre droite un ancien bâtiment marqué “Railway Station”, qui
tranche avec tous les buildings modernes environnant. Il s’agit en fait
de l’ancienne gare de Séoul, aujourd’hui transformée en musée et en
centre d’art contemporain.
Ancienne gare de Séoul, transformée en centre artististique
Quelques centaines de mètres plus loin, on tombe sur la gare actuelle, qui s’inscrit beaucoup mieux dans le paysage.
Nouvelle gare de Séoul
Tous les trains sont conduits par la même compagnie, à savoir Korean Railways (www.korail.com).
Sur le site internet de la compagnie, il est possible de réserver tous
les billets un mois à l’avance (très utile si cela se situe pendant une
période de congés, où de nombreux habitants de Séoul quittent la ville).
Il
est par contre tout à fait possible de prendre son billet directement à
la gare, mais uniquement aux guichets. Les guichets automatiques ne
fonctionnent pas avec les cartes bancaires étrangères (alors qu’elles
sont acceptées aux vrais guichets).
L’accès aux quais dans la gare de Séoul
Séoul,
Busan et Mokpo sont les seules villes reliées par le KTX, qui est le
train à grande vitesse coréen. La liaison est réalisée en 2h30 pour
environ 35€ en seconde classe (selon la date de réservation et le taux
de remplissage) et environ 45€ en première classe. D’autres trains (ITX)
sont disponibles et, bien que moins rapides, ils ont l’avantage d’être
moins chers.
Cette ligne
comporte 5 arrêts, Séoul, Daejeon, Dongdaegu, Singyeongju et Busan, tous
annoncés en Coréen et en Anglais. Il est à noter que toutes les
indications dans les gares sont marquées en anglais et que la plupart
des personnes en charge de l’information (en tout cas toutes les
personnes auxquelles je me suis adressé) parlaient parfaitement anglais.
Jogyesa Temple à Séoul
… Pour une arrivée à Busan
Gare de Busan
Il existe également un Railpass qui
permet de voyager de manière illimitée sur le réseau ferroviaire coréen
pendant une journée (65€), 3 jours (83€), 5 jours (115€), 7 jours
(135€) ou 10 jours (155€) en seconde classe. Il est possible de
commander ce pass à l’avance sur le site internet www.internationalrail.com
ou de l’acheter directement dans un guichet dans les principales gares
du pays (Séoul et Busan inclus, évidemment). Plus d’informations sont
disponibles à cette adresse : http://english.visitkorea.or.kr/enu/TR/TR_EN_5_7.jsp.
Voiture des KTX
Un
autre moyen très pratique pour le déplacer en Corée est le ferry, qui
permet de rejoindre les nombreuses îles mais qui permet aussi de
rejoindre la Russie, la Chine et le Japon. La compagnie Beetle est
justement la principale compagnie qui permet de relier Busan à Fukuoka
(Japon) plusieurs fois par jour (ou moins, voire pas du tout si un
typhon est de passage) en 3 heures, pour environ 90€.
Mais ça, c’est pour la semaine prochaine.
Vue panoramique de Busan La gare se situe sur la gauche de la photo, juste après le port
Nid d'un porteur d'oz
Contact ? cuicui/a/latraceducanari.fr
Ami, si le canari ne chante pas,
Ne blâme nul autre que toi.
Ami, si le canari ne chante pas,
Chante pour lui... Chante...