Toutes les tribulations du tour du monde d'un Canari qui évite le plus possible de voler et donc de prendre l'avion. Ce Canari prend le train.
De juillet à décembre : partir de Paris et arriver à Rio de Janeiro en passant par toutes sortes de lieux aux orthographes différentes.
Entre autres.

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Le tour du monde du Canari

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Récit

Tour du monde en Train Episode 10 / Amérique du Sud

C’est l’heure de la dernière étape du tour du monde des trains en Amérique du Sud, du Pérou à l’Argentine. Peu de trains de voyageurs sont en circulation dans cette région du monde : les infrastructures existent, qu’il s’agisse des gares ou des rails, mais ces derniers ont été assez peu entretenus, ce qui a conduit le bus à devenir le mode de transport principal. De manière générale, soit les trains de voyageurs ne circulent quasiment plus (Argentine), soit le train est réservé au transport de marchandises (Brésil).

Pérou — Maccu Picchu

Départ à pied vers Agua Caliente

L’accès au Maccu Picchu est impossible directement depuis la route. En effet, pour se rendre sur cette ancienne cité inca située entre deux montagnes, il est nécessaire de se rendre depuis Cusco en voiture/bus jusqu’au lieu dit “Hydroelectrico” (environ 6 heures de route), puis de se rendre à pied ou en train jusqu’à la ville Agua Caliente, située au pied de la montagne du Machu Picchu.

Un chien sur la voie ferrée

Le trajet en train coûte environ 20€ pour un trajet d’un peu moins d’une heure, qu’il est ainsi également possible de réaliser à pied. Une bonne solution, que la plupart des voyageurs retiennent, est de se rendre à pied dans la ville à l’aller, en suivant la voie ferrée, puis de prendre le train au retour, quand on commence à bien sentir ses jambes.

Durant le trajet à pied, passage du train Peru Rail

En effet, depuis Agua Caliente, deux options sont possibles pour se rendre sur le site du Machu Picchu : l’accès au site est autorisé à partir de 5 heures du matin. Il est possible là encore de monter à pied (compter une heure trente environ pour une montée avec un dénivelé important, ce ne sont quasiment que des escaliers) ou de prendre un bus qui vous dépose à l’entrée pour 8€ environ.

Machu Picchu

Les trains de Peru Rail ou de Inca Rail sont de très bonne tenue et les réservations peuvent se faire directement à la gare, mais les différentes agences de voyages par lesquelles il est nécessaire de passer pour se rendre au Machu Picchu incluent généralement — à votre demande — les trajets en trains aller et/ou retour. Il est également possible d’effectuer ses réservations sur perurail.com.

Gare du Machu Picchu

Si ce trajet en train est très touristique, le second trajet le plus populaire est la liaison Cusco (Machu Picchu) — Puno, au lac Titicaca à la frontière bolivienne. Toutefois, ce trajet, Andean Explorer, qui couvre 400 kilomètres en 10 heures coûte environ 200€, quand le même trajet en bus revient à 18€. Il faut noter que ce train est considéré comme “luxueux” et que les paysages traversés sont magnifiques et peuvent être facilement observés dans les voitures panoramiques.

Bolivie

Le système ferroviaire bolivien est plus développé qu’au Pérou. Les trains qui circulent transportent à la fois des touristes mais également des boliviens, notamment pour les liaisons qui permettent de se rendre en Argentine ou au Brésil.

Cimetière des trains dans le Salar

Le centre du système ferroviaire bolivien était la ville de Sucre, capitale constitutionnelle du pays, mais les lignes n’étant pas toutes entretenues, il ne reste que certaines liaisons dans le pays. De fait, il est actuellement impossible de prendre un train directement depuis Sucre, même si toutes les lignes existantes convergent vers cette ville.

Graffitis sur les voitures

Le principal trajet en Bolivie relie la ville d’Oruro à Villazon, soit environ du centre du pays à la frontière argentine, en passant par la ville d’Uyuni, située à côté du principal salar (désert de sel) de l’Altiplano, qui constitue un passage obligé pour les touristes de la région.

Gare d’Uyuni

Deux trains circulent entre Oruro et Villazon : l’Expreso del Sur (train de jour plus “luxueux”) circule le mardi et le vendredi vers Villazon et le mercredi et le samedi vers Oruro. Le Wara Wara del Sur (train de nuit plus populaire) circule le mercredi et le dimanche vers Villazon et le lundi et le jeudi vers Oruro.

Gare d’Uyuni

Il existe dans chaque train trois classes différentes, la plus “luxueuse” étant la ejecutivo, mais qui correspond à une seconde classe dans un pays occidental, avec des sièges plus larges. Il faut aussi noter que tous les bagages doivent êtres remis avant le départ du train dans la voiture appropriée : en effet, une voiture est dédiée aux bagages et marchandises et à chaque arrêt, le personnel de la gare organise la remise et le dépôt des bagages des passagers.

Salar d’Uyuni

Le train le plus connu de Bolivie — qui est également le plus fréquenté par les touristes — est appelé le train de la mort, qui relie Santa Cruz (principale ville de l’est du pays) avec la frontière brésilienne : il s’agit du train de la mort, el tren de la muerte.

Ce train est célèbre pour traverser la jungle bolivienne et son nom aurait plusieurs origines. Ce train aurait servi à évacuer les personnes atteintes de la fièvre jaune et, à une certaine époque, le train était principalement destiné au transport de marchandises et les voyageurs qui souhaitaient l’emprunter étaient obligé de voyager sur le toit du train. Ces deux raisons ont contribué à un taux de mortalité élevé sur le trajet et donc à forger la légende de ce train. Aujourd’hui, il n’y a bien évidemment plus aucun danger à prendre ce train, même si les trains boliviens se balancent légèrement pendant le trajet, ce qui surprend, voire peut effrayer au début.

Laguna du Sud Lipez

Toutefois, je n’ai pas pu prendre ce train, m’étant rendu en Argentine et non pas au Brésil. J’ai donc effectué le trajet Uyuni — Villazon, qui se rend jusqu’à la frontière argentine et la ville de La Quiaca. A noter que si vous avez du change où quoi ce soit à faire, faites-le avant de passer en Argentine : s’il est impossible de changer la monnaie bolivienne en argentine, il n’y a de toute façon aucun bureau de change à La Quiaca (même à partir d’euros ou de dollars), et il y a de manière générale très peu de commerces et quelques hôtels.

Gare de Villazon à la frontière argentine

Argentine

Le système ferroviaire argentin est aujourd’hui en reconstruction : durant les années 70, de nombreuses lignes ont été abandonnée. Toutefois, depuis 2010, les gouvernements des régions entreprennent des travaux pour restaurer les gares — dont la plupart servent aujourd’hui de gare routière — et les rails.

Montagne aux sept couleurs dans la Quebraca

Il existe un certain nombre de lignes qui sont déjà (ou ont toujours été) fonctionnelles, notamment dans le centre du pays, mais je ne serais resté qu’au nord du pays, surtout dans la région de Salta où l’on trouve justement des programmes de rénovations.

Anciens rails de trains sur un trajet dont la restauration vient de commencer

Il est possible, à partir de Humahuaca, située au nord de Salta et à une heure de la frontière bolivienne, de se balader dans la Quebraca pour aller observer des curiosités géologiques telles que les montagnes aux sept couleurs ou des gravures Inca Hueva, situées à une trentaine de kilomètres de Humahuaca : il est possible de s’y rendre à pied en suivant pendant une partie du trajet des rails à l’abandon dont une portion située plus en sud est en cours de restauration, pour une réouverture prévue de la ligne en 2016.

Gravures Inca

Tour du Monde en Train Épisode 9 / États-Unis

Le système ferroviaire est assez développé aux Etats-Unis, même si ce mode de transport reste moins bien étendu que le bus et que l’on ressent qu’il souffre de l’omniprésence de la voiture. Toutefois, il est possible sans problème de se déplacer dans le pays en long, en large et en travers, uniquement grâce au bus, même si certains endroits — notamment touristiques — peuvent devenir difficile à atteindre sans voiture.

Cette semaine, le trajet Amtrak (nom de la compagnie ferroviaire) part de San Francisco à la Nouvelle Orléans, en s’arrêtant notamment à Yosemite et au Grand Canyon. Amtrak met en ligne la totalité de son réseau consultable sur une carte pdf disponible à cette adresse : http://www.amtrak.com/ccurl/948/674/System0211_101web,0.pdf.

San Francisco & Yosemite — San Joaquin

Bureau Amtrak à San Francisco

Le trajet San Joaquin traverse la Californie, de la baie de San Francisco à Bakersfield dans le sud de la Californie, tout en traversant la Valley, la principale région agricole, entourée de montagnes à l’est et de parcs nationaux à l’ouest, notamment Yosemite, Sequoia Parks, Kings Canyon et la Death Valley.

Yosemite étant le parc national le plus populaire, c’est aussi le seul qui est desservi directement par Amtrak durant toute l’année. Pour les autres, notamment Sequoia et Death Valley, il faudra louer une voiture ou s’y rendre en été, où un service de bus saisonnier est mis en place.

Pour se rendre à Yosemite depuis San Francisco, il est possible d’acheter son billet en ligne sur le site amtrak.com (disponible en français) ou de se rendre au bureau Amtrak de la ville, situé à proximité du Pier 39.

Gare d’Emeryville, liaison ferroviaire la plus proche de San Francisco

Un premier bus quitte San Francisco à l’aube pour rejoindre Emeryville en une heure, où se situe la principale gare qui relie San Francisco au système ferroviaire des Etats-Unis. Les bus sont également contrôlés par Amtrak Thruway et il est possible, dès le départ du voyage, de confier vos bagages à la station pour qu’ils s’occupent des transferts de bagage à chaque changement.

Quais sur la station d’Emeryville

Les trains présents sur le trajet San Joaquin offrent un service de wi-fi. Pour se rendre à Yosemite, le trajet en train s’arrête à la station de Merced, où un nouveau bus d’Amtrak Thruway prend le relai pour déposer les voyageurs directement dans le parc de Yosemite, à l’arrêt de votre choix.

Train Amtrak California, à la gare de Merced

En effet, on trouve à Yosemite un système de navettes gratuites qui fonctionnent toute la journée : le bus Amtrak suit le parcours des navettes et peut vous déposer où vous le souhaitez au sein du parc national, selon que vous avez déjà un hôtel ou que vous souhaitiez vous arrêter au Visitors Center avant de loger dans une “tente-cabine” ou dans le camping : il est d’ailleurs possible de louer sur place une tente pour pouvoir éviter de payer des logements aux tarifs très élevés — le froid est par contre de la partie durant la nuit.

Ouvrez grand les yeux durant le parcours, les paysages qui nous accueillent lors de l’arrivée du bus sont déjà saisissant et donnent un aperçu de la beauté du lieu, entre les premières chutes, les séquoias géant et les premières montagnes de granit.

Le trajet entre San Francisco et Yosemite revient à $38 (autobus et entrée dans le parc compris).

Half Dome à Yosemite, symbole du Parc National

Los Angeles & Grand Canyon — Southwest Chief

Depuis Yosemite, pour rejoindre le Grand Canyon, il est nécessaire de repasser par Los Angeles, pour un trajet qui revient à $58 et qu’il est possible de réserver en ligne puis d’imprimer le billet — qui sera valide sans opération particulière de votre part, à la manière des billets SNCF obtenus en ligne.

Il est pour cela nécessaire de retourner à la gare de Merced, toujours grâce au système de bus, où le train nous emmène à Bakersfield puis en bus jusqu’à la gare de Los Angeles où, contrairement à San Francisco, on trouve une véritable gare ferroviaire — Union Station — au centre de la ville.

Union Station — Los Angeles

Une fois à Los Angeles, il est possible de réserver des billets pour se rendre directement en train, avec un changement, au Grand Canyon, sans intervention cette fois-ci d’un système de bus. Le trajet revient à $131, mais il est nécessaire de le réserver au moins 24 heures à l’avance.

En effet, la seconde partie du trajet en train vers le Grand Canyon (de Williams, AZ au Grand Canyon) étant dirigé par le Parc National du Grand Canyon, il est nécessaire de réserver son billet à l’avance et il n’est pas possible d’obtenir un billet directement valide par mail.

Espace situé juste au-dessus de la cafétéria dans les trains Amtrak

A la réservation, on obtient un document avec un code-barres que l’on doit présenter à un guichet ou à un Quik-Trak, qui sont des kiosques de billetterie en libre service présents dans la plupart des gares. Il suffit de passer le code-barres sous le lecteur dédié pour que la machine imprime les billets, sans qu’une carte de crédit ne soit nécessaire. Il est également possible, pour les heureux propriétaires d’un smartphone fonctionne pour iOS, de télécharger l’application Amtrak et de stocker ses billets directement sur l’application — je n’ai pas réussi à trouver l’application équivalente sous Android.

Depuis Los Angeles, le train Southwest Chief quitte Union Station à 18h15 pour une arrivée à 4h50 le lendemain matin à Williams Junction, qui n’est pas une véritable gare mais plutôt un simple panneau perdu le long du chemin de fer. A l’arrivée du train, l’hôtel principal de la ville de Williams (une des dernières villes où a encore existé la fameuse Road 66) met à la disposition de tous les voyageurs un bus gratuit qui nous emmène à l’hôtel, situé au cœur de la ville en une dizaine de minutes.

Trajet Williams (AZ) — Grand Canyon

Il est possible d’attendre dans le hall de l’hôtel le train quotidien qui se rendra directement au Grand Canyon à 9h30, pour une arrivée à 11h45.

Toutefois, ni le train ni la gare ne sont gérés directement par Amtrak (même s’il est possible d’acheter les billets via leur site pour un départ après 24h). Avant le départ du train, on assiste à un court spectacle mettant en scène des cow-boys dans un décor de western, puis quelques animations auront lieu dans le train.

Animation dans le train en direction du Grand Canyon
Gare aménagée du Grand Canyon

La plupart des voyageurs qui prennent le train ne passent qu’une journée dans le Grand Canyon, mais il est possible de passer quelques nuits sur place : si les hôtels disponibles proposent tous des prix très élevés, il est possible de descendre dans le canyon et de passer quelques nuits “en bas” et de camper sur les lieux réservés. Il est également possible de ne pas forcément réserver son trajet retour en train à l’avance, mais de le prendre le jour même à la gare du Grand Canyon, qui a été restaurée mais qui présente l’ancienne gare vieille d’un siècle.

Gare originale du Grand Canyon
Coucher de soleil sur le Grand Canyon

Nouvelle Orléans — Southwest Chief puis City of New Orleans

Une fois au Grand Canyon, il est nécessaire sur place de reprendre le train en trajet inverse ($68 si acheté seul), puis, une fois à Williams, il est possible de retourner à la gare Williams Junction grâce à la navette mis en place par l’hôtel Grand Canyon. Le train pour Los Angeles passe à Williams à 21h30 et celui pour Chicago à 4h50 : il est possible de négocier avec les hôtels de la ville une demi-nuit, même s’il est tout à fait possible de rester dans le hall de l’hôtel.

Restaurant Pullman des trains Amtrak

La prochaine étape étant la Nouvelle Orléans, deux trajets sont possibles pour cela : soit retourner à Los Angeles pour prendre le train direct à destination de la Nouvelle Orléans, soit de monter jusqu’à Chicago pour suivre en train la Road 66 puis de redescendre à la Nouvelle Orléans. A vrai dire, que ce soit en termes de tarifs ou d’horaires, les deux trajets sont équivalents, c’est-à-dire environ $300 pour environ 45 heures de trajet.

Afin de ne pas retourner à Los Angeles mais de voir du paysage, direction Chicago avant de redescendre à la Nouvelle-Orléans, pour $325. Le trajet se décompose ainsi : départ à 4:50 de Williams Junction pour une arrivée à Chicago le lendemain à 16h05 (avec 2 heures de retard), puis un départ à 20h05 pour une arrivée à la Nouvelle Orléans le lendemain à 15h35. Le premier trajet suit la route 66 et offre une impressionnante diversité de paysages, entre le Mississippi, des canyons, des déserts, des montagnes et des champs de blés. Les couchers de soleil sont facilement observable depuis le train.

Salle principale de l’Union Station — Chicago

A noter que lors de la réservation de vos billets, il est possible de demander à Amtrak de vous prévenir en cas de retard par mail ou par SMS.

Différentes classes de billets sont disponibles, notamment pour les trains de nuit. En seconde classe, le trajet se fait sur un siège normal, alors que la première place offre des wagons avec des couchettes, et Amtrak offre plusieurs disposition de couchettes selon le nombre de personnes qui voyagent (double, familiale, etc.).

Union Passenger Terminal — Nouvelle Orléans

Il faut également noter le système de contrôle des billets au sein du réseau Amtrak : en effet, lorsque vous rentrez dans le train, la plupart du temps, vous n’avez pas de places assignées et vous pouvez vous asseoir à toute place située dans le wagon que l’on vous indique. Passe ensuite le contrôleur qui vérifie votre billet puis qui place au-dessus de vous un papier indiquant votre destination finale. Le contrôleur effectue cette tâche avant et après chaque arrêt, vérifiant ainsi que personne ne se rende plus loin que prévu, mais également permettant de réveiller les passagers concernés par un arrêt en pleine nuit.

Comme à Los Angeles, la Nouvelle Orléans possède sa propre gare située au centre-ville, d’où il est possible de prendre de se rendre au French Quartier grâce au tramway.

Animations à la Nouvelle-Orléans

Achat du pass Amtrak

Par ailleurs, il est possible pour tout voyageur d’acheter des Railpass Amtrak qui permettent de voyager de manière illimitée sur les différents trains du réseau (à l’exception par exemple du train Williams — Grand Canyon, qui n’est pas géré par Amtrak).

Le pass coûte $499 pour 15 jours et un maximum de 8 étapes, $679 pour 30 jours et un maximum de 12 étapes et $879 pour 45 jours et un maximum de 18 étapes. Ces tarifs peuvent se révéler intéressants si l’on se rapproche du nombre maximal d’étapes, mais il faut, avant de procéder à un tel achat, regarder sur le site amtrak.com si cela vaut vraiment le coup.

En effet, une fois le pass en main, il ne suffit pas de monter directement dans le train pour se voir garantir un siège, mais il faut procéder avant aux réservations adéquates puis de se munir des billets correspondants (directement imprimés ou retirés à une borne).

De temps en temps, certains bonnes affaires peuvent également apparaître sur la section “Deals” du site d’Amtrak : http://francais.amtrak.com/deals.

Tour du monde en train Épisode 8 / Japon

Le transport ferroviaire est le principal moyen de transport au Japon, en plus d’être un des plus populaires : il relie toutes les principales villes de l’archipel (et plus encore).

La principale compagnie est Japan Railways Group, qui était une entreprise nationalisée jusqu’en 1987. Plus de 22 milliards de passagers (oui, milliards) ont été transportés (dont près de 5 milliards pour le seul Shinkansen depuis 50 ans. Ses gares sont (forcément) parmi les plus fréquentées du monde.

Le symbole du train au Japon est le Shinkansen, qui relie les principales villes du Japon (de Fukuoka à Shin-Aomori en passant, entre autres, par Kobé, Tokyo, Kyoto, Osaka, Sendai, etc.) à plus de 300 km/h.

Fukuoka (Hakata)

Depuis la Corée du Sud et le port de Busan, il est possible de joindre le Japon par le bateau et notamment des navettes qui réalisent la liaison entre Busan (Corée) et Fukuoka (Japon) en un peu moins de 3 heures pour environ 90€. Les tarifs sont fixes et la plupart des informations peuvent être obtenues sur le site de la principale compagnie : http://www.jrbeetle.co.jp/internet/english/.

Il est possible d’acheter ses billets juste avant le départ, les bateaux sont rarement pleins, toutefois il convient de se renseigner auprès des compagnies sur les départs confirmés. En effet, si la liaison est supposée être journalière, les conditions météo (comme un typhon par exemple) peuvent perturber le départ des navettes.

Port de Fukuoka

A partir de Fukuoka, il est ainsi possible de prendre le Shinkansen pour rejoindre d’autres villes du Japon. Par contre, la gare Shinkansen de Fukuoka se nomme Hakata. Pas la peine donc de rechercher des informations à partir de la gare de Fukuoka, cela ne fonctionnera pas. Le dernier train qui quitte la gare d’Hakata pour Kyoto part à 19h pour une arrivée à 21h.

Dans la gare d’Hakata se trouve un stand de traduction où plusieurs personnes sont prêtes à vous aider lors de l’achat de billets au guichet, ce qui est très pratique.

Gare Hakata à Fukuoka

La tarification du Shinkansen diffère de celle pratiquée par la SNCF en France avec le TGV. Les tarifs au Japon sont en moyenne plus élevés comparés à un achat en avance en France, mais la grille tarifaire est toujours la même : ainsi, que l’on achète son billet au dernier moment ou 6 mois à l’avance (ce qui est possible), le tarif reste le même au Japon, d’où une grille de tarification très claire (à la différence du TGV).

Le prix du billet de base est de 8,510¥ (60€), auquel il faut nécessairement ajouter un tarif au kilométrage, puis environ 40€ si on souhaite un siège réservé et 70€ si on souhaite être placé en première classe (appelée Green Class, avec plus de place : au lieu de deux rangées de 2 et 3 sièges en seconde classe, la première classe présente deux rangées de 2 sièges chacune). Mais la seconde classe reste très confortable, ce qui limite à mon avis, l’intérêt de la première classe.

Ainsi, les tarifs les moins chers, pour toutes les liaisons Shinkansen, correspondent aux billets en seconde classe sans place attitrée. Pour un billet Hakata — Kyoto, cela revient à 120€ environ.

Kyoto

Il faut noter aussi que lorsque l’on prend un billet sans place réservée, on doit nécessairement s’asseoir dans les voitures dites « libres », qui sont généralement au nombre de trois pour chaque train, à partir d’un certain numéro de voiture indiqué à l’entrée du quasi (dans la plupart des cas, c’est à partir de la voiture 11). On peut aussi prendre n’importe quel train dans la journée : si aucune place n’est disponible, on peut très bien prendre le suivant, le billet indique juste la date de validité.

Gare de Kyoto

Pour rentrer dans le train, on rentre dans la gare Shinkansen comme dans un métro, en validant le billet à l’entrée. Lorsque l’on sort de la gare, le billet est avalé par la machine. Pour ceux qui désirent garder le billet comme un souvenir, il y a toutefois la possibilité de forcer le passage : la sécurité vous met alors de côté mais en jouant de naïveté et en demandant aux agents, on peut garder le billet qui sera alors simplement poinçonné.

Dans tous les trains, un contrôleur passe contrôler les billets de manière systématique en s’inclinant à chaque fois qu’il entre dans une voiture.

Arrivée d’un Shinkansen

Dans la plupart des Shinkansen, on trouve des espaces dédiés à certains usages bien précis, comme par exemple des salles fumeurs adaptées pour deux personnes, des cabines de maquillage ou des espaces où il est possible de téléphoner.

Après Kyoto, direction Tokyo. Il s’agit d’une des liaisons les plus fréquentées et donc l’une des plus fréquentes avec près de 120 Shinkansen qui circulent dans la journée.

Tokyo et Kyoto sont séparés de 513 kilomètres et le train réalise la jonction en 2 heures et 40 minutes pour un tarif de 140€ en seconde classe sans siège réservé. Il y a des trains toutes les 5 minutes en heure de pointe et toutes les 10 minutes le reste de la journée.

Temple à Kyoto

Sur le trajet Kyoto — Tokyo, essayez de vous mettre à une fenêtre sur le côté gauche, vous pourrez alors avoir une petite vue sur le Mont Fuji.

Sur le trajet Kyoto — Tokyo, un Mont Fuji sauvage apparaît !

Tokyo

La gare de Tokyo est la gare la plus fréquentée du Japon et constitue le terminus de nombreux trains. C’est donc surtout dans cette gare qu’il sera possible d’observer le “ballet des nettoyeurs du Shinkansen”. Le flux de trains étant extrêmement important, il est très important pour Japan Railways de laisser les trains immobilisés le moins de temps possible.

Ainsi, à chaque terminus, on peut observer en descendant du train une véritable chorégraphie où, en sept minutes (et souvent moins), des équipes (deux personnes par wagon) attendent sur le côté du quai que les passagers soient sortis puis s’activent pour nettoyer le train et le remettre à neuf pour le prochain départ.

En attendant la fin du nettoyage, les prochains voyageurs attendent de rentrer sur des lignes tracées au sol, ce qui permet aux précédent voyageurs de sortir et au personnel de nettoyage de rentrer, en patientant avec le nouveau départ du train. A la fin du nettoyage, les nettoyeurs sortent du wagon en s’inclinant et “remerciant pour leur attente” les prochains passagers.

Attente du nettoyage du Shinkansen

Pour les personnes qui passent un peu plus de temps que je n’ai fais au Japon et qui souhaitent visiter plus en profondeur le pays, il peut être intéressant d’acheter un Japan Rail Pass, qui coûte près de 220€ pour 7 jours de voyage consécutifs avec un nombre illimité de trajets (il existe également des Pass pour 14 jours — 340€ et 21 jours — 420€).

Cela devient très intéressant dès que l’on réalise deux trajets ou plus (ou même deux longs trajets seulement). Des Pass illimités mais spécifiques à certains région sont également disponibles à des prix intéressants. Pour les résidents en Europe et ceux qui désirent payer en euros et s’y prendre à l’avance, ce site est conseillé : http://www.japan-rail-pass.com. Il est toutefois possible de l’acheter directement dans n’importe quelle gare du Japon.

Parc impérial à Tokyo
Cérémonie à Tokyo

Liens utiles :

Tour du monde en train Épisode 7 / Corée du Sud

A la différence d’un grand nombre de pays dans le monde, le train est certainement la meilleure manière de voyager en Corée, surtout en partant (ou en revenant) de Séoul, où les embouteillages et la taille de la ville font perdre au bus de l’intérêt. Alors que pour les bus, les horaires peuvent varier, les trains ont un taux de ponctualité assez impressionnant et sont très confortables.

Plusieurs types de trains sont disponibles, dont le plus connu (et le plus rapide), le KTX, basé sur la technologie du TGV. Les deux lignes les plus fréquentées sont celle qui relie Séoul à Busan (les deux plus grandes villes) et celle qui relie Séoul à Mokpo.

Départ de Séoul…

La gare se situe dans le centre de Séoul et, en chemin vers la gare, vous verrez sur votre droite un ancien bâtiment marqué “Railway Station”, qui tranche avec tous les buildings modernes environnant. Il s’agit en fait de l’ancienne gare de Séoul, aujourd’hui transformée en musée et en centre d’art contemporain.

Ancienne gare de Séoul, transformée en centre artististique

Quelques centaines de mètres plus loin, on tombe sur la gare actuelle, qui s’inscrit beaucoup mieux dans le paysage.

Nouvelle gare de Séoul

Tous les trains sont conduits par la même compagnie, à savoir Korean Railways (www.korail.com). Sur le site internet de la compagnie, il est possible de réserver tous les billets un mois à l’avance (très utile si cela se situe pendant une période de congés, où de nombreux habitants de Séoul quittent la ville).

Il est par contre tout à fait possible de prendre son billet directement à la gare, mais uniquement aux guichets. Les guichets automatiques ne fonctionnent pas avec les cartes bancaires étrangères (alors qu’elles sont acceptées aux vrais guichets).

L’accès aux quais dans la gare de Séoul

Séoul, Busan et Mokpo sont les seules villes reliées par le KTX, qui est le train à grande vitesse coréen. La liaison est réalisée en 2h30 pour environ 35€ en seconde classe (selon la date de réservation et le taux de remplissage) et environ 45€ en première classe. D’autres trains (ITX) sont disponibles et, bien que moins rapides, ils ont l’avantage d’être moins chers.

Cette ligne comporte 5 arrêts, Séoul, Daejeon, Dongdaegu, Singyeongju et Busan, tous annoncés en Coréen et en Anglais. Il est à noter que toutes les indications dans les gares sont marquées en anglais et que la plupart des personnes en charge de l’information (en tout cas toutes les personnes auxquelles je me suis adressé) parlaient parfaitement anglais.

Jogyesa Temple à Séoul

… Pour une arrivée à Busan

Gare de Busan

Il existe également un Railpass qui permet de voyager de manière illimitée sur le réseau ferroviaire coréen pendant une journée (65€), 3 jours (83€), 5 jours (115€), 7 jours (135€) ou 10 jours (155€) en seconde classe. Il est possible de commander ce pass à l’avance sur le site internet www.internationalrail.com ou de l’acheter directement dans un guichet dans les principales gares du pays (Séoul et Busan inclus, évidemment). Plus d’informations sont disponibles à cette adresse : http://english.visitkorea.or.kr/enu/TR/TR_EN_5_7.jsp.

Voiture des KTX

Un autre moyen très pratique pour le déplacer en Corée est le ferry, qui permet de rejoindre les nombreuses îles mais qui permet aussi de rejoindre la Russie, la Chine et le Japon. La compagnie Beetle est justement la principale compagnie qui permet de relier Busan à Fukuoka (Japon) plusieurs fois par jour (ou moins, voire pas du tout si un typhon est de passage) en 3 heures, pour environ 90€.

Mais ça, c’est pour la semaine prochaine.

Vue panoramique de Busan
La gare se situe sur la gauche de la photo, juste après le port

Tour du monde en train Épisode 6 / Thaïlande

Direction la Thaïlande, première destination en Asie du Sud-Est. Le train n’est pas le mode de transport le plus développé dans la région mais la Thaïlande est un des pays les mieux lotis de ce côté, avec quatre lignes principales qui permettent, à partir de Bangkok, de se rendre aux quatre points cardinaux du pays (respectivement vers Chiang Mai, Ratchathani, Nam Tok et Sungai Kolok, à la frontière malaisienne).

Dans la région, si le Laos et le Cambodge sont dépourvus de réseau ferroviaire fonctionnel, il est possible de prendre le train en Birmanie, au Vietnam et en Malaisie.

Gare d’Ayutthaya

Pour ma part, je me dirige vers le nort du pays, direction Chiang Mai. Toutefois, mon départ ne se fera pas depuis Bangkok mais depuis Ayutthaya, petite ville située à une heure au Nord de Bangkok, connue pour ses temples et ses sites historiques. Il s’agit d’un train de nuit « express », qui relie Bangkok à Chiang Mai.

Temples à Ayutthaya

Dans la plupart des gares en Thaïlande (c’est en tout cas le cas à celles de Bangkok, Ayutthaya et Chiang Mai), il est possible de disposer d’une consigne pour, par exemple, laisser ses bagages pour passer une journée dans la ville (comptez 1€ par jour environ).

Gare d’Ayutthaya

Le trajet de nuit Bangkok — Chiang Mai coûte près de 25€ en seconde classe (45€ en première), qui est composée de deux couchettes superposées par cabine, avec air conditionné. Vous pouvez vous séparer du couloir grâce à un rideau. Le niveau de confort est très bon en seconde classe, la seule différence avec la première est que, dans cette dernière, vous êtes seul dans la cabine, personne ne dort au-dessus de vous.

A quatre reprises durant le voyage, une hôtesse passe pour vendre des boissons ou des snacks, ce qui évite de se rendre dans la cabine restaurant à ceux qui le désireraient.

Le train est sans doute le meilleur moyen de transport pour effectuer ce trajet, d’une part car cela permet de rencontrer des Thaïlandais mais également d’autres backpackers avec qui vous pouvez échanger sur vos différents trajets voire partager un bout de chemin dans le Nord de la Thaïlande.

Le business des agences de voyages tourne à plein (pour ne pas dire plus) en Asie du Sud-Est et, au besoin, vous n’aurez aucun mal à acheter vos billets de train par ce biais (même si cela coûte moins cher et se fait plus facilement au guichet de la gare, même pour un achat au dernier moment). Toutefois, ne suivez surtout pas les conseils d’une agence de voyage qui vous affirmerait qu’il est plus simple de faire le trajet en voiture ou que le train n’est pas confortable. Le trajet en train est plus rapide que l’avion et le meilleur moyen de transport, à tout point de vue.

Voiture sur le trajet Bangkok — Chiang Mai

5 trains partent par jour de Bangkok pour relier Chiang Mai, aux horaires suivants : 8h30, 12h45, 18h10, 19h35 et 22h00, pour des arrivées respectives à 20h30, 04h04, 08h15, 09h55 et 13h05. Le train partant à 18h10 est le plus rapide mais ne permet pas de profiter tellement des paysages, d’autant que la vitesse moyenne du train est assez faible, environ 40 km/h.

Pour les trains de nuit, il existe trois classes de billets différentes : la première classe (air conditionné, personne au-dessus de soi), la seconde classe “+” (air conditionné, lits superposés) et la seconde classe “normale” (sans air conditionné, lits superposés).

Je n’ai pas trouvé de moyens de réserver les billets à l’avance par internet. De manière générale, les trains ne sont pas pleins, car un grand nombre sont en circulation. Les périodes pleines correspondent aux fêtes nationales thaïlandaises. Si vraiment vous souhaitez pouvoir réserver avant votre arrivée en Thaïlande, il me semble que la réservation par une agence de voyage est la seule solution, mais qui nécessite cependant des capacités de négociations avancées.

Gare de Chiang Mai

L’arrivée à Chiang Mai marque également le terminus de la ligne, le reste se fera en bus et en bateau, notamment sur le Mékong pour rejoindre le Laos et sa principale ville du Nord, Luang Prabang, puis de redescendre le pays jusqu’à la frontière cambodgienne. Dans toute cette région, le bus est le principal moyen de transport collectif disponible.

Forteresse de la vieille ville de Chiang Mai

Il est également à noter que le réseau ferroviaire thaïlandais offre quelques liaisons internationales qui permettent notamment de rejoindre le Laos, le Cambodge et la Malaisie. Toutefois, le Cambodge et le Laos ne possèdent pas leur propre système ferroviaire. Il est possible de prendre le train en Asie du Sud Est en Malaisie, au Vietnam et en Birmanie, même si leurs réseaux sont moins développés qu’en Thaïlande.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter les réseaux ferroviaires en Asie du Sud-Est à cette adresse : http://www.seat61.com/Map-southeast-asia-train-routes.htm. Ce même site détaille également, pour chaque pays, les principaux bus qui permettent d’accéder aux frontières qui ne sont pas desservies par le train.

Cérémonie bouddhiste dans un temple à Chiang Mai

Depuis Bangkok, la liaison vers Ventiane, capitale du Laos, est le trajet international le plus utilisé (dans un sens comme dans l’autre). Trois trains circulent par jour, à des tarifs compris entre 20€ en seconde classe et 35€ en première classe. Les trains s’arrêtent à une dizaine de kilomètres de Ventiane, dans la ville de Nong Khai, d’où il est possible de prendre une navette (ou un tuk-tuk) pour rejoindre le centre de Ventiane (environ 7€).

Il est possible d’obtenir à la gare de Bangkok le Thailand Rail Pass, qui permet de pouvoir voyager de manière illimitée pendant trois semaines pour environ 80€, mais je n’ai croisé aucun voyageur qui avait opté pour cette solution.

Enfin, il est possible d’obtenir tous les horaires de trains et autres renseignements sur le site internet officiel de State Railway of Thailand à cette adresse : www.railway.co.th.

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