Toutes les tribulations du tour du monde d'un Canari qui évite le plus possible de voler et donc de prendre l'avion. Ce Canari prend le train.
De juillet à décembre : partir de Paris et arriver à Rio de Janeiro en passant par toutes sortes de lieux aux orthographes différentes.
Entre autres.

Round the World / Tour du Monde / Europe / Asie / Amérique du Nord / Amérique du Sud / Visa / Organisation / Trajet / Sac à dos / Tallinn, Moscou, Tashkent, Téhéran, New Delhi, Bangkok, Ventiane, Séoul, Tokyo, Los Angeles, New Orleans, Lima, La Paz et Humahuaca Argentine, Ouzbékistan, Russie, Inde, Brésil, Bolivie, Iran, Japon, Corée du Sud, Pérou, Paraguay

Le tour du monde du Canari

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Mot-clé - astuces

Fil des billets

Organisation ferroviaire en Asie centrale et Asie du sud-est

Lire la suite...

Tour du monde en train Épisode 8 / Japon

Le transport ferroviaire est le principal moyen de transport au Japon, en plus d’être un des plus populaires : il relie toutes les principales villes de l’archipel (et plus encore).

La principale compagnie est Japan Railways Group, qui était une entreprise nationalisée jusqu’en 1987. Plus de 22 milliards de passagers (oui, milliards) ont été transportés (dont près de 5 milliards pour le seul Shinkansen depuis 50 ans. Ses gares sont (forcément) parmi les plus fréquentées du monde.

Le symbole du train au Japon est le Shinkansen, qui relie les principales villes du Japon (de Fukuoka à Shin-Aomori en passant, entre autres, par Kobé, Tokyo, Kyoto, Osaka, Sendai, etc.) à plus de 300 km/h.

Fukuoka (Hakata)

Depuis la Corée du Sud et le port de Busan, il est possible de joindre le Japon par le bateau et notamment des navettes qui réalisent la liaison entre Busan (Corée) et Fukuoka (Japon) en un peu moins de 3 heures pour environ 90€. Les tarifs sont fixes et la plupart des informations peuvent être obtenues sur le site de la principale compagnie : http://www.jrbeetle.co.jp/internet/english/.

Il est possible d’acheter ses billets juste avant le départ, les bateaux sont rarement pleins, toutefois il convient de se renseigner auprès des compagnies sur les départs confirmés. En effet, si la liaison est supposée être journalière, les conditions météo (comme un typhon par exemple) peuvent perturber le départ des navettes.

Port de Fukuoka

A partir de Fukuoka, il est ainsi possible de prendre le Shinkansen pour rejoindre d’autres villes du Japon. Par contre, la gare Shinkansen de Fukuoka se nomme Hakata. Pas la peine donc de rechercher des informations à partir de la gare de Fukuoka, cela ne fonctionnera pas. Le dernier train qui quitte la gare d’Hakata pour Kyoto part à 19h pour une arrivée à 21h.

Dans la gare d’Hakata se trouve un stand de traduction où plusieurs personnes sont prêtes à vous aider lors de l’achat de billets au guichet, ce qui est très pratique.

Gare Hakata à Fukuoka

La tarification du Shinkansen diffère de celle pratiquée par la SNCF en France avec le TGV. Les tarifs au Japon sont en moyenne plus élevés comparés à un achat en avance en France, mais la grille tarifaire est toujours la même : ainsi, que l’on achète son billet au dernier moment ou 6 mois à l’avance (ce qui est possible), le tarif reste le même au Japon, d’où une grille de tarification très claire (à la différence du TGV).

Le prix du billet de base est de 8,510¥ (60€), auquel il faut nécessairement ajouter un tarif au kilométrage, puis environ 40€ si on souhaite un siège réservé et 70€ si on souhaite être placé en première classe (appelée Green Class, avec plus de place : au lieu de deux rangées de 2 et 3 sièges en seconde classe, la première classe présente deux rangées de 2 sièges chacune). Mais la seconde classe reste très confortable, ce qui limite à mon avis, l’intérêt de la première classe.

Ainsi, les tarifs les moins chers, pour toutes les liaisons Shinkansen, correspondent aux billets en seconde classe sans place attitrée. Pour un billet Hakata — Kyoto, cela revient à 120€ environ.

Kyoto

Il faut noter aussi que lorsque l’on prend un billet sans place réservée, on doit nécessairement s’asseoir dans les voitures dites « libres », qui sont généralement au nombre de trois pour chaque train, à partir d’un certain numéro de voiture indiqué à l’entrée du quasi (dans la plupart des cas, c’est à partir de la voiture 11). On peut aussi prendre n’importe quel train dans la journée : si aucune place n’est disponible, on peut très bien prendre le suivant, le billet indique juste la date de validité.

Gare de Kyoto

Pour rentrer dans le train, on rentre dans la gare Shinkansen comme dans un métro, en validant le billet à l’entrée. Lorsque l’on sort de la gare, le billet est avalé par la machine. Pour ceux qui désirent garder le billet comme un souvenir, il y a toutefois la possibilité de forcer le passage : la sécurité vous met alors de côté mais en jouant de naïveté et en demandant aux agents, on peut garder le billet qui sera alors simplement poinçonné.

Dans tous les trains, un contrôleur passe contrôler les billets de manière systématique en s’inclinant à chaque fois qu’il entre dans une voiture.

Arrivée d’un Shinkansen

Dans la plupart des Shinkansen, on trouve des espaces dédiés à certains usages bien précis, comme par exemple des salles fumeurs adaptées pour deux personnes, des cabines de maquillage ou des espaces où il est possible de téléphoner.

Après Kyoto, direction Tokyo. Il s’agit d’une des liaisons les plus fréquentées et donc l’une des plus fréquentes avec près de 120 Shinkansen qui circulent dans la journée.

Tokyo et Kyoto sont séparés de 513 kilomètres et le train réalise la jonction en 2 heures et 40 minutes pour un tarif de 140€ en seconde classe sans siège réservé. Il y a des trains toutes les 5 minutes en heure de pointe et toutes les 10 minutes le reste de la journée.

Temple à Kyoto

Sur le trajet Kyoto — Tokyo, essayez de vous mettre à une fenêtre sur le côté gauche, vous pourrez alors avoir une petite vue sur le Mont Fuji.

Sur le trajet Kyoto — Tokyo, un Mont Fuji sauvage apparaît !

Tokyo

La gare de Tokyo est la gare la plus fréquentée du Japon et constitue le terminus de nombreux trains. C’est donc surtout dans cette gare qu’il sera possible d’observer le “ballet des nettoyeurs du Shinkansen”. Le flux de trains étant extrêmement important, il est très important pour Japan Railways de laisser les trains immobilisés le moins de temps possible.

Ainsi, à chaque terminus, on peut observer en descendant du train une véritable chorégraphie où, en sept minutes (et souvent moins), des équipes (deux personnes par wagon) attendent sur le côté du quai que les passagers soient sortis puis s’activent pour nettoyer le train et le remettre à neuf pour le prochain départ.

En attendant la fin du nettoyage, les prochains voyageurs attendent de rentrer sur des lignes tracées au sol, ce qui permet aux précédent voyageurs de sortir et au personnel de nettoyage de rentrer, en patientant avec le nouveau départ du train. A la fin du nettoyage, les nettoyeurs sortent du wagon en s’inclinant et “remerciant pour leur attente” les prochains passagers.

Attente du nettoyage du Shinkansen

Pour les personnes qui passent un peu plus de temps que je n’ai fais au Japon et qui souhaitent visiter plus en profondeur le pays, il peut être intéressant d’acheter un Japan Rail Pass, qui coûte près de 220€ pour 7 jours de voyage consécutifs avec un nombre illimité de trajets (il existe également des Pass pour 14 jours — 340€ et 21 jours — 420€).

Cela devient très intéressant dès que l’on réalise deux trajets ou plus (ou même deux longs trajets seulement). Des Pass illimités mais spécifiques à certains région sont également disponibles à des prix intéressants. Pour les résidents en Europe et ceux qui désirent payer en euros et s’y prendre à l’avance, ce site est conseillé : http://www.japan-rail-pass.com. Il est toutefois possible de l’acheter directement dans n’importe quelle gare du Japon.

Parc impérial à Tokyo
Cérémonie à Tokyo

Liens utiles :

Tour du monde en train Épisode 6 / Thaïlande

Direction la Thaïlande, première destination en Asie du Sud-Est. Le train n’est pas le mode de transport le plus développé dans la région mais la Thaïlande est un des pays les mieux lotis de ce côté, avec quatre lignes principales qui permettent, à partir de Bangkok, de se rendre aux quatre points cardinaux du pays (respectivement vers Chiang Mai, Ratchathani, Nam Tok et Sungai Kolok, à la frontière malaisienne).

Dans la région, si le Laos et le Cambodge sont dépourvus de réseau ferroviaire fonctionnel, il est possible de prendre le train en Birmanie, au Vietnam et en Malaisie.

Gare d’Ayutthaya

Pour ma part, je me dirige vers le nort du pays, direction Chiang Mai. Toutefois, mon départ ne se fera pas depuis Bangkok mais depuis Ayutthaya, petite ville située à une heure au Nord de Bangkok, connue pour ses temples et ses sites historiques. Il s’agit d’un train de nuit « express », qui relie Bangkok à Chiang Mai.

Temples à Ayutthaya

Dans la plupart des gares en Thaïlande (c’est en tout cas le cas à celles de Bangkok, Ayutthaya et Chiang Mai), il est possible de disposer d’une consigne pour, par exemple, laisser ses bagages pour passer une journée dans la ville (comptez 1€ par jour environ).

Gare d’Ayutthaya

Le trajet de nuit Bangkok — Chiang Mai coûte près de 25€ en seconde classe (45€ en première), qui est composée de deux couchettes superposées par cabine, avec air conditionné. Vous pouvez vous séparer du couloir grâce à un rideau. Le niveau de confort est très bon en seconde classe, la seule différence avec la première est que, dans cette dernière, vous êtes seul dans la cabine, personne ne dort au-dessus de vous.

A quatre reprises durant le voyage, une hôtesse passe pour vendre des boissons ou des snacks, ce qui évite de se rendre dans la cabine restaurant à ceux qui le désireraient.

Le train est sans doute le meilleur moyen de transport pour effectuer ce trajet, d’une part car cela permet de rencontrer des Thaïlandais mais également d’autres backpackers avec qui vous pouvez échanger sur vos différents trajets voire partager un bout de chemin dans le Nord de la Thaïlande.

Le business des agences de voyages tourne à plein (pour ne pas dire plus) en Asie du Sud-Est et, au besoin, vous n’aurez aucun mal à acheter vos billets de train par ce biais (même si cela coûte moins cher et se fait plus facilement au guichet de la gare, même pour un achat au dernier moment). Toutefois, ne suivez surtout pas les conseils d’une agence de voyage qui vous affirmerait qu’il est plus simple de faire le trajet en voiture ou que le train n’est pas confortable. Le trajet en train est plus rapide que l’avion et le meilleur moyen de transport, à tout point de vue.

Voiture sur le trajet Bangkok — Chiang Mai

5 trains partent par jour de Bangkok pour relier Chiang Mai, aux horaires suivants : 8h30, 12h45, 18h10, 19h35 et 22h00, pour des arrivées respectives à 20h30, 04h04, 08h15, 09h55 et 13h05. Le train partant à 18h10 est le plus rapide mais ne permet pas de profiter tellement des paysages, d’autant que la vitesse moyenne du train est assez faible, environ 40 km/h.

Pour les trains de nuit, il existe trois classes de billets différentes : la première classe (air conditionné, personne au-dessus de soi), la seconde classe “+” (air conditionné, lits superposés) et la seconde classe “normale” (sans air conditionné, lits superposés).

Je n’ai pas trouvé de moyens de réserver les billets à l’avance par internet. De manière générale, les trains ne sont pas pleins, car un grand nombre sont en circulation. Les périodes pleines correspondent aux fêtes nationales thaïlandaises. Si vraiment vous souhaitez pouvoir réserver avant votre arrivée en Thaïlande, il me semble que la réservation par une agence de voyage est la seule solution, mais qui nécessite cependant des capacités de négociations avancées.

Gare de Chiang Mai

L’arrivée à Chiang Mai marque également le terminus de la ligne, le reste se fera en bus et en bateau, notamment sur le Mékong pour rejoindre le Laos et sa principale ville du Nord, Luang Prabang, puis de redescendre le pays jusqu’à la frontière cambodgienne. Dans toute cette région, le bus est le principal moyen de transport collectif disponible.

Forteresse de la vieille ville de Chiang Mai

Il est également à noter que le réseau ferroviaire thaïlandais offre quelques liaisons internationales qui permettent notamment de rejoindre le Laos, le Cambodge et la Malaisie. Toutefois, le Cambodge et le Laos ne possèdent pas leur propre système ferroviaire. Il est possible de prendre le train en Asie du Sud Est en Malaisie, au Vietnam et en Birmanie, même si leurs réseaux sont moins développés qu’en Thaïlande.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter les réseaux ferroviaires en Asie du Sud-Est à cette adresse : http://www.seat61.com/Map-southeast-asia-train-routes.htm. Ce même site détaille également, pour chaque pays, les principaux bus qui permettent d’accéder aux frontières qui ne sont pas desservies par le train.

Cérémonie bouddhiste dans un temple à Chiang Mai

Depuis Bangkok, la liaison vers Ventiane, capitale du Laos, est le trajet international le plus utilisé (dans un sens comme dans l’autre). Trois trains circulent par jour, à des tarifs compris entre 20€ en seconde classe et 35€ en première classe. Les trains s’arrêtent à une dizaine de kilomètres de Ventiane, dans la ville de Nong Khai, d’où il est possible de prendre une navette (ou un tuk-tuk) pour rejoindre le centre de Ventiane (environ 7€).

Il est possible d’obtenir à la gare de Bangkok le Thailand Rail Pass, qui permet de pouvoir voyager de manière illimitée pendant trois semaines pour environ 80€, mais je n’ai croisé aucun voyageur qui avait opté pour cette solution.

Enfin, il est possible d’obtenir tous les horaires de trains et autres renseignements sur le site internet officiel de State Railway of Thailand à cette adresse : www.railway.co.th.

Tour du monde en train Épisode 5 / Inde

Le système ferroviaire indien est un des plus développé au monde et son fonctionnement peut facilement apparaître anarchique lors du premier coup d’œil. Le nombre de classes différentes, les différences entre les trains qui circulent sur le même trajet, une réservation qui n’est pas évidente, etc. On trouve sur Internet de nombreux sites qui décryptent ce système pour le profane, sans qu’aucun ne puisse véritablement être à la fois exhaustif et accessible.

Bholu, la mascotte des Chemins de Fer indiens (ici à Kalka)

C’est pourquoi je me permets dans ce billet de relater ma modeste expérience sur les chemins de fer indiens et les quelques conseils que je peux donner, suite à cette expérience. Mon voyage en Inde m’a mené de Delhi — la capitale — à Leh — principale ville du Ladakh, située dans l’Hymalaya à proximité de la frontière chinoise. Pour cela, j’ai suivi un cheminement somme toute assez classique pour rejoindre Leh par voie terrestre (c’est sûr, c’est plus simple en avion, mais où est l’intérêt ?). Le trajet a donc été le suivant : Delhi — Chandigarh — Kalka — Shimla — Manali — Leh. Or, sur ce trajet, le train ne va pas plus loin que Shimla (2200 mètres d’altitude) : ce billet portera donc sur le trajet Delhi — Shimla, ce qui est plus que modeste étant donné l’étendue du réseau ferroviaire — on peut en avoir un aperçu ici : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/28/Railway_network_schematic_map.png

Quand on s’attèle à la préparation du voyage, plusieurs questions surviennent immédiatement, notamment celle de la réservation. Pour l’Inde, il est plus que recommandé de réserver son trajet le plus tôt possible pour les lignes les plus utilisées, ce qui évitera des sueurs froides le jour du départ.

Ainsi, la meilleure solution est de réserver son ticket dès son arrivée à Delhi, soit directement à la gare — se munir de patience et du livret d’information officiel pour avoir toutes les informations en main (pour un étranger, il est quasiment nécessaire de se renseigner sur les noms et numéros des trains concernés avant) — ou via une agence de voyage — dans ce cas, négocier fermement le prix, surtout à Delhi.

Si ce n’est pas possible (parce que, par exemple, l’on ne tient pas à s’attarder à Delhi), il peut être intéressant de réserver son billet de train par internet. Le site officiel des chemins de fer indiens n’accepte pas les cartes bancaires Visa et Mastercard, les plus courantes en France : pour pouvoir réserver malgré tout vos billet de trains, il sera nécessaire de passer par ce site internet : Cleartrip. Il dispose des autorisations nécessaires pour réaliser les réservations et vous fournir des billets de trains électroniques (également disponibles sur Passbook ou sur Smartphone). Toutefois, il requiert l’inscription au système indien des Chemins de Fer (IRCTC) et cette inscription ne se fait pas en trois clics. Il faut suivre scrupuleusement les étapes décrites pour pouvoir effectuer vos réservations (cela passera notamment par l’envoi d’un mail à la Compagnie indienne avec un scan de votre passeport pour qu’elle vous autorise à vous inscrire sans avoir de numéro de téléphone indien — c’est le principal point d’achoppement).

C’est après avoir effectué sa réservation qu’interviennent les nuances du système indien : avoir une réservation ne veut pas dire avoir une place. Pour cela, il faut avoir un statut “Confirmé” sur son billet (Cleartrip le précise par exemple de manière convenable), mais il est tout à fait possible d’être sur liste d’attente. Dans ce cas, on est remboursé si la réservation ne donne pas lieu à une place, mais cela nécessite de se rendre tout de même à la gare. J’ai réussi à éviter cette situation, mais la plupart des sources estiment d’être jusqu’à la vingtième position en liste d’attente donne de bonnes chances d’être “récupéré” dans le train. De la même manière, un guichetier m’a expliqué que sur les trains les plus populaires, les derniers billets sont souvent vendus “en double” : de cette manière, on est assuré de pouvoir monter dans le train, mais sa place n’est pas fixe, on obtient les places restantes. Il s’agit, grosso modo, du statut juste supérieur à la liste d’attente.

A savoir également que l’achat direct de billets dans les gares permet d’accéder à des places “spéciales” si le train est complet, notamment le “Quota Touriste” (uniquement disponible sur les trains les plus importants et avec un coût supplémentaire) et le “Quota Urgence” (des places sont mises à la vente au dernier moment, mais sont très chères).

Sur les voitures au départ, des feuillets listent tous les passagers du train ainsi que les sièges attribués : on est ainsi sûr de ne pas se tromper de voiture !

Je souhaitais écrire un mot sur les différentes classes existantes dans les trains, mais l’information est largement disponible — et fiable — en français, par exemple à cette adresse (trouvée parmi les premiers liens de Google) : http://www.unallersimple.fr/inde-les-differentes-classes-de-train/.

Enfin, dernière chose, tout particulièrement à Delhi, les touristes sont souvent assaillis de personnes cherchant à opérer des arnaques en tout genre. Spécialement à Delhi pour une raison simple, c’est qu’il s’agit souvent de la première gare que les touristes visitent et ils sont pas forcément au fait de toutes les nuances du système. J’ai notamment eu une personne qui a essayé de me persuadé que mon train avait été annulé et qu’il me fallait me rendre dans une agence de voyage (pas n’importe laquelle en plus) pour pouvoir me rendre à Chandigarh. J’ai rencontré plus tard des personnes qui se sont faites avoir et ont fini par louer un chauffeur privé à un prix prohibitif en croyant l’agence de voyage. Un soupçon de vigilance ne nuira point. Dans les gares suivantes, à l’inverse, aucune tentative de ce genre.

Départ de la Gare de New Delhi

Après cette — longue — introduction, il est temps d’y aller, d’ailleurs, dans les gares suivantes.

Le premier trajet est donc un New Delhi — Chandigarh. Il existe plusieurs stations à New Delhi, la plus commune étant NDLS. Ce trajet a dûré 4h30 minutes avec le train Uhl Janshatabdi. Le prix total du billet était de 7€ environ en classe AC3, décomposé comme suit (à titre d’exemple, cette classe est plutôt confortable et les tarifs sont très intéressants) :

  • Ticket Adulte : 5€
  • Frais Cleartrip : 30 cts
  • Frais ferroviaires : 1,5€
  • Frais de réservation : 20 cts
  • Total : 7€

A partir de Chandigarh, direction Shimla via Kalka.

Départ de Kalka pour Shimla avec l’Hymalayan Queen
C2 est le numéro de la voiture (toutes des classes AC3) et sont affichés en dessous la liste des passagers

La voie historique reliant Kalka à Shimla étant assez particulière, il est nécessaire d’y faire un arrêt afin de changer de train (les connexions sont régulières et étudiées pour cela) afin de prendre prendre l’Hymalayan Queen et rejoindre Shimla par un trajet qui se faufile entre les montagnes, passant dans 102 tunnels creusés dans les montagnes et sur 864 ponts. Le tout à une vitesse qui permet à quiconque de s’asseoir tranquillement sur le marche-pied à l’extérieur du train pour admirer le paysage : 96 kilomètres parcourus en 5h10, soit un peu moins de 20km/h.

Kalka — Shimla

Je recommande chaudement ce trajet à quiconque a la chance de se rendre dans la région, les paysages traversés sont magnifiques (et encore, la météo n’était pas clémente, cela doit être encore plus impressionnant avec une vue dégagée).

Kalka — Shimla

Ouverte en 1903, la ligne Kalka — Shimla est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, au même titre que le Darjeeling Himalayan Railway et le Ooty.

Intérieur de la voiture : des trains plus luxueux circulent également, notamment le Shivalik Deluxe Express — 52451/52452
De nombreuses affiches et slogans sont disposées le long du chemin

Le trajet Chandigarh — Kalka en AC3 et le trajet Kalka — Shimla en AC3 également reviennent chacun au même prix, à savoir 4€ environ, soit un total de 8€ pour le trajet Chandigarh — Shimla, avec une demi-heure d’attente à Kalka.

A chaque arrêt, des marchands hèlent les passagers qui descendent se restaurer
Summer Hill, dernier arrêt avant Shimla
Trajet Kalka — Shimla
Shimla, la Reine des Collines
Arrivée à la gare de Shimla

Le reste de mon parcours en Inde se fera en bus pour me rendre dans les montagnes du Ladakh, à proximité du Tibet et de la frontière avec la Chine. Les routes ferroviaires indiennes ne montent pas jusqu’à cette région. La suite se fera donc en bus, avant de revenir sans doute une prochaine fois en Inde pour continuer d’explorer cet immense et riche réseau ferroviaire dont je n’ai vu qu’une infime partie.

Webroll pouvant fournir des informations utiles à tout voyage en train en Inde (non exhaustif, mais c’est de ces sources dont je me suis servi, n’hésitez pas à en suggérer d’autres au besoin !) :

Tour du monde en train Épisode 4 / Un tour en Ouzbékistan

Partie 1 — De Tashkent à Urgentch/Xiva

Après la Russie, direction l’Ouzbékistan, avec comme point de départ la capitale du pays, Tashkent. La ville n’occupe pas une position centrale dans le pays et n’est pas renommée pour ses attraits touristiques (au contraire, on a l’impression de se retrouver dans Camarade Soviet au Pays du Kitsch). Toutefois, la ville est au centre des moyens de transports et est un passage pour rejoindre tout point dans le pays, que ce soit par avion, par voiture ou par train.

Par train justement. Le premier trajet nous emmène à Urgentch, à l’extrême-ouest du pays : un des principaux trajets touristiques du pays est la ligne Xiva/Urgentch — Boukhara — Samarcande — Tashkent, que l’on peut réaliser dans les deux sens.

Urgentch n’est pas une ville touristique à proprement dit mais il s’agit de la ville la plus proche de Xiva, oasis encore préservée qui était le dernier arrêt avant la traversée du désert sur la Route de la Soie. Si Xiva n’est pas reliée par avion ou train aux autres villes du pays, c’est le cas de Urgentch, qui permet alors de rejoindre en taxi Xiva, situé à 35km (environ 7€ en taxi).

Pour rejoindre Urgentch à partir de Tashkent, une des solutions les plus choisies est l’avion, mais il existe également un train de nuit qui roule tous les jours : ils portent les numéros 56 et 58 (cela dépend du jour de la semaine) avec un départ à 19h30 à la gare de Tashkent pour une arrivée à 13h00 le lendemain.

Afin d’acheter un billet de train, il est également possible de désigner au guichet le numéro de train que vous souhaitez, une fois trouvée l’information dans les nombreux panneaux situés dans les gares. La gare de Tashkent étant assez importante est divisée en plusieurs bâtiments, il peut être difficile de se retrouver : si on n’hésitera pas à vous aider pour vous indiquer le bon bâtiment, sachez toutefois qu’il est situé sur la droite de la gare, juste avant les quais auxquels on peut accéder après deux contrôles de sécurité (un à l’extérieur de la gare puis un à l’intérieur).

Le train de nuit coûte entre 25€ et 80€ environ selon la classe demandée (VIP, Business ou Economique) et le nombre de couchettes (4 ou 6) dans la cabine. A noter que plus tôt la réservation est effectuée auprès de O’zbekiston Temir Yo’llari (la compagnie nationale), moins le billet coûtera cher. Pour ma part ce sera donc un billet dans une cabine à quatre couchettes pris deux jours à l’avance, ce qui revient à 45€.

L’air conditionné est présent dans toutes les classes du train, ce qui a son importance étant donné que le principal des paysages traversés est du désert. En été, les températures extérieures montent rapidement au dessus de 40°.

Il est également possible dans le train de commander un repas auprès de l’opérateur qui vient le proposer dans le courant de la nuit.

De Urgentch à Boukhara

Le train Urgentch — Boukhara ne roule qu’épisodiquement, surtout en été. Certains travaux devaient en plus avoir lieu sur la route à cette époque d’où un train qui ne roulait qu’une fois par semaine, à un moment qui ne me permettait pas de le prendre.

L’autre solution pour rejoindre Boukhara à partir de Xiva est alors de prendre un taxi collectif, comptez environ 20€. Le point d’information touristique de Xiva peut d’ailleurs aider à trouver des personnes avec qui partager le trajet.

De Boukhara à Samarcande

Une fois en Ouzbékistan, le meilleur moyen d’obtenir ces billets est de les réserver à la gare à chaque arrivée pour le prochain trajet : cela suffit généralement pour avoir des places réservées et permet d’avoir des tarifs meilleurs que ceux “le jour même”.

Il existe à Boukhara une agence Temir Yo’llari dans le centre-ville, ce qui évite de devoir se rendre en avance à la gare, qui elle est située beaucoup plus loin. Il s’agit d’un petit bureau au croisement entre Bakhowuddin Nakshbandi Street et Mutal Burkhanov Street, qui n’est pas évident à remarquer au premier abord.

Gare de Boukhara

Il existe un train par jour qui effectue la laison dans les deux sens : le train 10 réalise la liaison Samarcande — Boukhara avec un départ à 12h30 pour une arrivée à 15h30 et le train 9 réalise la liaison Boukhara — Samarcande avec un départ à 8h40 pour une arrivée à 11h45.

Les tarifs sont compris entre 20€ et 40€, selon la classe demandée : à noter que la seconde classe ne possède pas d’air conditionné (les paysages sont toujours du désert).

De Samarcande à Tashkent

Gare de Samarcande

Pour rejoindre Tashkent depuis Samarcande, mis en place en 2001, il existe un train à grande vitesse, l’Afrosiyob, qui permet de travers les 344 kilomètres qui traversent les deux villes en 2 heures, au lieu de 3 heures 30. Le billet coûte entre 25€ et 50€ selon la classe choisie.

Afrosiyob, le train à grande vitesse ouzbèk

Au moins 6 trains circulent par jour entre les deux villes selon les jours, dont deux trajets journaliers avec l’Afrosiyob.

Les autres trains qui circulent coûtent entre 20€ et 40€ selon la classe choisie. Toutes les classes bénéficient de l’air conditionné.

Malheureusement, l’Afrosiyob est plein, ce sera donc pour cette fois le train 759, qui quitte Samarcande à 18 heures pour une arrivée à 20h20 à Tashkent. Ce train circule le jeudi, vendredi, samedi et dimanche. A l’inverse, le train 761 Samarcande — Tashkent, circule lui tous les jours avec un départ à 17 heures, pour la même durée de trajet.

A la différence de l’Afrosiyob, les autres trains qui circulent ne font qu’un arrêt à la gare de Samarcande, il ne s’agit pas de la gare de départ. Dès lors, un retard de 15 à 20 minutes est généralement accepté et considéré comme “normal”.

Intérieur de la gare de Samarcande