Toutes les tribulations du tour du monde d'un Canari qui évite le plus possible de voler et donc de prendre l'avion. Ce Canari prend le train.
De juillet à décembre : partir de Paris et arriver à Rio de Janeiro en passant par toutes sortes de lieux aux orthographes différentes.
Entre autres.

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Le tour du monde du Canari

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Tour du monde en train Épisode 6 / Thaïlande

Direction la Thaïlande, première destination en Asie du Sud-Est. Le train n’est pas le mode de transport le plus développé dans la région mais la Thaïlande est un des pays les mieux lotis de ce côté, avec quatre lignes principales qui permettent, à partir de Bangkok, de se rendre aux quatre points cardinaux du pays (respectivement vers Chiang Mai, Ratchathani, Nam Tok et Sungai Kolok, à la frontière malaisienne).

Dans la région, si le Laos et le Cambodge sont dépourvus de réseau ferroviaire fonctionnel, il est possible de prendre le train en Birmanie, au Vietnam et en Malaisie.

Gare d’Ayutthaya

Pour ma part, je me dirige vers le nort du pays, direction Chiang Mai. Toutefois, mon départ ne se fera pas depuis Bangkok mais depuis Ayutthaya, petite ville située à une heure au Nord de Bangkok, connue pour ses temples et ses sites historiques. Il s’agit d’un train de nuit « express », qui relie Bangkok à Chiang Mai.

Temples à Ayutthaya

Dans la plupart des gares en Thaïlande (c’est en tout cas le cas à celles de Bangkok, Ayutthaya et Chiang Mai), il est possible de disposer d’une consigne pour, par exemple, laisser ses bagages pour passer une journée dans la ville (comptez 1€ par jour environ).

Gare d’Ayutthaya

Le trajet de nuit Bangkok — Chiang Mai coûte près de 25€ en seconde classe (45€ en première), qui est composée de deux couchettes superposées par cabine, avec air conditionné. Vous pouvez vous séparer du couloir grâce à un rideau. Le niveau de confort est très bon en seconde classe, la seule différence avec la première est que, dans cette dernière, vous êtes seul dans la cabine, personne ne dort au-dessus de vous.

A quatre reprises durant le voyage, une hôtesse passe pour vendre des boissons ou des snacks, ce qui évite de se rendre dans la cabine restaurant à ceux qui le désireraient.

Le train est sans doute le meilleur moyen de transport pour effectuer ce trajet, d’une part car cela permet de rencontrer des Thaïlandais mais également d’autres backpackers avec qui vous pouvez échanger sur vos différents trajets voire partager un bout de chemin dans le Nord de la Thaïlande.

Le business des agences de voyages tourne à plein (pour ne pas dire plus) en Asie du Sud-Est et, au besoin, vous n’aurez aucun mal à acheter vos billets de train par ce biais (même si cela coûte moins cher et se fait plus facilement au guichet de la gare, même pour un achat au dernier moment). Toutefois, ne suivez surtout pas les conseils d’une agence de voyage qui vous affirmerait qu’il est plus simple de faire le trajet en voiture ou que le train n’est pas confortable. Le trajet en train est plus rapide que l’avion et le meilleur moyen de transport, à tout point de vue.

Voiture sur le trajet Bangkok — Chiang Mai

5 trains partent par jour de Bangkok pour relier Chiang Mai, aux horaires suivants : 8h30, 12h45, 18h10, 19h35 et 22h00, pour des arrivées respectives à 20h30, 04h04, 08h15, 09h55 et 13h05. Le train partant à 18h10 est le plus rapide mais ne permet pas de profiter tellement des paysages, d’autant que la vitesse moyenne du train est assez faible, environ 40 km/h.

Pour les trains de nuit, il existe trois classes de billets différentes : la première classe (air conditionné, personne au-dessus de soi), la seconde classe “+” (air conditionné, lits superposés) et la seconde classe “normale” (sans air conditionné, lits superposés).

Je n’ai pas trouvé de moyens de réserver les billets à l’avance par internet. De manière générale, les trains ne sont pas pleins, car un grand nombre sont en circulation. Les périodes pleines correspondent aux fêtes nationales thaïlandaises. Si vraiment vous souhaitez pouvoir réserver avant votre arrivée en Thaïlande, il me semble que la réservation par une agence de voyage est la seule solution, mais qui nécessite cependant des capacités de négociations avancées.

Gare de Chiang Mai

L’arrivée à Chiang Mai marque également le terminus de la ligne, le reste se fera en bus et en bateau, notamment sur le Mékong pour rejoindre le Laos et sa principale ville du Nord, Luang Prabang, puis de redescendre le pays jusqu’à la frontière cambodgienne. Dans toute cette région, le bus est le principal moyen de transport collectif disponible.

Forteresse de la vieille ville de Chiang Mai

Il est également à noter que le réseau ferroviaire thaïlandais offre quelques liaisons internationales qui permettent notamment de rejoindre le Laos, le Cambodge et la Malaisie. Toutefois, le Cambodge et le Laos ne possèdent pas leur propre système ferroviaire. Il est possible de prendre le train en Asie du Sud Est en Malaisie, au Vietnam et en Birmanie, même si leurs réseaux sont moins développés qu’en Thaïlande.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter les réseaux ferroviaires en Asie du Sud-Est à cette adresse : http://www.seat61.com/Map-southeast-asia-train-routes.htm. Ce même site détaille également, pour chaque pays, les principaux bus qui permettent d’accéder aux frontières qui ne sont pas desservies par le train.

Cérémonie bouddhiste dans un temple à Chiang Mai

Depuis Bangkok, la liaison vers Ventiane, capitale du Laos, est le trajet international le plus utilisé (dans un sens comme dans l’autre). Trois trains circulent par jour, à des tarifs compris entre 20€ en seconde classe et 35€ en première classe. Les trains s’arrêtent à une dizaine de kilomètres de Ventiane, dans la ville de Nong Khai, d’où il est possible de prendre une navette (ou un tuk-tuk) pour rejoindre le centre de Ventiane (environ 7€).

Il est possible d’obtenir à la gare de Bangkok le Thailand Rail Pass, qui permet de pouvoir voyager de manière illimitée pendant trois semaines pour environ 80€, mais je n’ai croisé aucun voyageur qui avait opté pour cette solution.

Enfin, il est possible d’obtenir tous les horaires de trains et autres renseignements sur le site internet officiel de State Railway of Thailand à cette adresse : www.railway.co.th.

Tour du monde en train Épisode 4 / Un tour en Ouzbékistan

Partie 1 — De Tashkent à Urgentch/Xiva

Après la Russie, direction l’Ouzbékistan, avec comme point de départ la capitale du pays, Tashkent. La ville n’occupe pas une position centrale dans le pays et n’est pas renommée pour ses attraits touristiques (au contraire, on a l’impression de se retrouver dans Camarade Soviet au Pays du Kitsch). Toutefois, la ville est au centre des moyens de transports et est un passage pour rejoindre tout point dans le pays, que ce soit par avion, par voiture ou par train.

Par train justement. Le premier trajet nous emmène à Urgentch, à l’extrême-ouest du pays : un des principaux trajets touristiques du pays est la ligne Xiva/Urgentch — Boukhara — Samarcande — Tashkent, que l’on peut réaliser dans les deux sens.

Urgentch n’est pas une ville touristique à proprement dit mais il s’agit de la ville la plus proche de Xiva, oasis encore préservée qui était le dernier arrêt avant la traversée du désert sur la Route de la Soie. Si Xiva n’est pas reliée par avion ou train aux autres villes du pays, c’est le cas de Urgentch, qui permet alors de rejoindre en taxi Xiva, situé à 35km (environ 7€ en taxi).

Pour rejoindre Urgentch à partir de Tashkent, une des solutions les plus choisies est l’avion, mais il existe également un train de nuit qui roule tous les jours : ils portent les numéros 56 et 58 (cela dépend du jour de la semaine) avec un départ à 19h30 à la gare de Tashkent pour une arrivée à 13h00 le lendemain.

Afin d’acheter un billet de train, il est également possible de désigner au guichet le numéro de train que vous souhaitez, une fois trouvée l’information dans les nombreux panneaux situés dans les gares. La gare de Tashkent étant assez importante est divisée en plusieurs bâtiments, il peut être difficile de se retrouver : si on n’hésitera pas à vous aider pour vous indiquer le bon bâtiment, sachez toutefois qu’il est situé sur la droite de la gare, juste avant les quais auxquels on peut accéder après deux contrôles de sécurité (un à l’extérieur de la gare puis un à l’intérieur).

Le train de nuit coûte entre 25€ et 80€ environ selon la classe demandée (VIP, Business ou Economique) et le nombre de couchettes (4 ou 6) dans la cabine. A noter que plus tôt la réservation est effectuée auprès de O’zbekiston Temir Yo’llari (la compagnie nationale), moins le billet coûtera cher. Pour ma part ce sera donc un billet dans une cabine à quatre couchettes pris deux jours à l’avance, ce qui revient à 45€.

L’air conditionné est présent dans toutes les classes du train, ce qui a son importance étant donné que le principal des paysages traversés est du désert. En été, les températures extérieures montent rapidement au dessus de 40°.

Il est également possible dans le train de commander un repas auprès de l’opérateur qui vient le proposer dans le courant de la nuit.

De Urgentch à Boukhara

Le train Urgentch — Boukhara ne roule qu’épisodiquement, surtout en été. Certains travaux devaient en plus avoir lieu sur la route à cette époque d’où un train qui ne roulait qu’une fois par semaine, à un moment qui ne me permettait pas de le prendre.

L’autre solution pour rejoindre Boukhara à partir de Xiva est alors de prendre un taxi collectif, comptez environ 20€. Le point d’information touristique de Xiva peut d’ailleurs aider à trouver des personnes avec qui partager le trajet.

De Boukhara à Samarcande

Une fois en Ouzbékistan, le meilleur moyen d’obtenir ces billets est de les réserver à la gare à chaque arrivée pour le prochain trajet : cela suffit généralement pour avoir des places réservées et permet d’avoir des tarifs meilleurs que ceux “le jour même”.

Il existe à Boukhara une agence Temir Yo’llari dans le centre-ville, ce qui évite de devoir se rendre en avance à la gare, qui elle est située beaucoup plus loin. Il s’agit d’un petit bureau au croisement entre Bakhowuddin Nakshbandi Street et Mutal Burkhanov Street, qui n’est pas évident à remarquer au premier abord.

Gare de Boukhara

Il existe un train par jour qui effectue la laison dans les deux sens : le train 10 réalise la liaison Samarcande — Boukhara avec un départ à 12h30 pour une arrivée à 15h30 et le train 9 réalise la liaison Boukhara — Samarcande avec un départ à 8h40 pour une arrivée à 11h45.

Les tarifs sont compris entre 20€ et 40€, selon la classe demandée : à noter que la seconde classe ne possède pas d’air conditionné (les paysages sont toujours du désert).

De Samarcande à Tashkent

Gare de Samarcande

Pour rejoindre Tashkent depuis Samarcande, mis en place en 2001, il existe un train à grande vitesse, l’Afrosiyob, qui permet de travers les 344 kilomètres qui traversent les deux villes en 2 heures, au lieu de 3 heures 30. Le billet coûte entre 25€ et 50€ selon la classe choisie.

Afrosiyob, le train à grande vitesse ouzbèk

Au moins 6 trains circulent par jour entre les deux villes selon les jours, dont deux trajets journaliers avec l’Afrosiyob.

Les autres trains qui circulent coûtent entre 20€ et 40€ selon la classe choisie. Toutes les classes bénéficient de l’air conditionné.

Malheureusement, l’Afrosiyob est plein, ce sera donc pour cette fois le train 759, qui quitte Samarcande à 18 heures pour une arrivée à 20h20 à Tashkent. Ce train circule le jeudi, vendredi, samedi et dimanche. A l’inverse, le train 761 Samarcande — Tashkent, circule lui tous les jours avec un départ à 17 heures, pour la même durée de trajet.

A la différence de l’Afrosiyob, les autres trains qui circulent ne font qu’un arrêt à la gare de Samarcande, il ne s’agit pas de la gare de départ. Dès lors, un retard de 15 à 20 minutes est généralement accepté et considéré comme “normal”.

Intérieur de la gare de Samarcande

Tour du monde en train / Épisode 1 : De la France à l’Autriche

02/07/2017 à 7h06 — Départ du Tour du Monde en Train depuis la Gare de l’Est, d’abord en direction de Francfort, avec un changement avant d’atteindre Vienne.

Affichage des trains au départ de la Gare de l’Est — Direction Francfort

Le premier train est un train ICE (l’équivalent du TGV en Allemagne), géré conjointement par la SNCF et la DB Bahn. Le trajet a duré un peu moins de 4 heures. Le second (qui fait la liaison Francfort — Vienne) est un ICE également, mais uniquement géré par la DB Bahn, avec cette fois un trajet d’environ 7 heures.

J’ai pris ces billets exactement trois mois à l’avance (soit au moment de leur émission, le plus tôt possible). Le trajet a coûté au total 138 euros, décomposés comme à la figure 2 sur Capitaine Train :

Billet du trajet Paris — Vienne sur le site Capitainetrain.com

A noter que des trajets existent aussi avec deux changements et une heure de plus environ, qui sont légèrement moins chers :

Détail du trajet alternatif

Comme elle était gérée également par la SNCF, la première partie du trajet n’avait pas de particularités majeures, sinon les simples différences entre l’ICE et le TGV, au niveau de la disposition de certaines voitures notamment :

Toutefois, à la gare de Francfort, tous les trains arrivant dans l’heure sont indiqués dans un panneau à l’entrée de la gare, avec déjà tous les quais correspondants.

Gare de Francfort, Allemagne
Quais de la gare de Francfort

Dans le train uniquement géré par la DB Bahn, par contre, il n’y a aucun placement, chacun est libre de choisir la place qu’il désire dans un compartiment correspondant à la classe du billet.

Le contrôleur passe à chaque arrêt pour relever des tickets des personnes qui n’étaient pas présentes à l’arrêt précédent, en se souvenant bien entendu des personnes qu’il a déjà contrôlées. Un second contrôle s’effectue par contre une fois la frontière autrichienne passée, un autre contrôleur prenant le relais. Même en seconde classe, une personne du wagon-restaurant passe toutes les 30 minutes pour proposer l’achat de café ou de viennoiseries.

Internet était sensé être disponible dans les voitures de manière gratuite, même en seconde classe, mais impossible de le faire fonctionner de mon côté.

La route était assez sinueuse, ce qui n’est pas dépourvu d’intérêt pour les paysages, mais cela explique la durée du trajet : assez peu de tronçons finalement sont effectués à grande vitesse. Le passage de la frontière autrichienne se fait à Passau Hbf. Le train arrive quand à lui à la gare de Vienne Westbahnof.

Gare de Vienne Westbahnof, Autriche

Une fois à Vienne, un aller-retour à Salzburg m’a permis de prendre les trains d’une autre compagnie autrichienne, à savoir west. Il s’agit d’une nouvelle compagnie apparue après la libéralisation du marché : elle ne dessert pour le moment qu’une seule ligne (Vienne — Salzbourg) avec 6 arrêts. L’avantage est que ce trajet est plus rapide qu’avec la OBB et pour un tarif plus intéressant : 23,9€ l’aller simple. Tous les trains font le trajet en 2h30, avec un départ toutes les heures de 5h40 à 21h40 — pareil pour le retour.

Il est possible d’acheter ses billets directement dans le train, en ligne ou dans les tabac : les gares appartiennent à la compagnie publique OBB et West n’y a pas d’agences, tout juste quelques éléments de communication. Mais les trains West sont tout de même indiqués comme tels dans les panneaux d’affichage des quais.

Là encore, le contrôleur intervient après chaque arrêt, notamment pour vendre les billets des personnes qui souhaitaient l’acheter dans le train — ce qui constitue une très large majorité et qui était mon cas également.